La Sentinelle

Bien que le titre puisse laisser penser le contraire, cet avant-propos ne porte pas sur les volatiles exotiques qui vivent sous les tropiques. Nous traitons ici des créatures parfois tout aussi exotiques qui prospÚrent dans et autour de la rue de la Loi. En outre, ce texte aborde également votre motivation et votre retraite. Et un soupçon d'hypocrisie.
« Notre objectif est de crĂ©er une ar mĂ©e professionnelle performante, avec des soldats motivĂ©s et les derniĂšres technologies ». Cette phrase est tirĂ©e textuellement du discours sur l'Ă©tat de l'Union prononcĂ© par le Premier ministre Alexander De Croo, le 11 octobre. Un objectif trĂšs noble, certes, mais lorsque nous entendons un politicien Ă©voquer une âarmĂ©e per formanteâ, la mĂ©fiance nous sub merge. Parce qu'en fait, M. De Croo faisait le perroquet. (D'aprĂšs le dictionnaire, âfaire le perroquetâ signifie « rĂ©pĂ©ter les propos d'au trui, gĂ©nĂ©ralement avec des mots ronflants mais vides de sens ». En d'autres termes : raconter des fables).
Tout a commencé lorsque l'ancien ministre De Crem parlait, déjà en 2008, d'une "armée plus petite et plus performante" qu'il comptait créer. En 2014, son successeur Vandeput affirmait vouloir créer une " armée plus légÚre et plus performante ". Avant De Croo, Charles Michel, affirmait en 2015 que la Défense allait devenir "plus performante". Sans prononcer les mots "plus maigre" ou "plus pe
tite", Charles Michel voulait bel et bien une armĂ©e allĂ©gĂ©e, comme le montrera plus tard la Vision stratĂ© gique (le âPlan Vandeputâ). En plus de cela, lâarmĂ©e devait aussi mai grir financiĂšrement, car des coupes sombres Ă©taient prĂ©vues. Nous sa vons tous maintenant comment les choses se sont passĂ©es et com bien l'armĂ©e de nos Excellences est devenue performanteâŠ
Aujourd'hui, le Premier ministre De Croo sort Ă nouveau le mĂȘme ob jectif : âperformantâ. Nous sommes trĂšs curieux de voir le rĂ©sultat. Et si cela signifie Ă nouveau âplus pe titâ, entendons cette fois-ci âavec encore moins de personnelâ. En d'autres termes : l'effectif cible de 29.000 membres du personnel prĂ©vu par le plan STAR de la mi nistre Dedonder ne finira-t-il pas Ă la poubelle d'ici quelques annĂ©es, comme cela s'est produit avec tous les plans stratĂ©giques de ces 20 derniĂšres annĂ©es ?
Mais ne vous inquiĂ©tez pas car selon notre Premier ministre, les militaires seront âmotivĂ©sâ. LĂ en core, nous resterons vigilants dans le futur. AprĂšs tout, nos pensions
ont fait l'objet de marchandages pendant une décennie et ce fut à nouveau le cas lors des derniÚres négociations budgétaires. Cette fois, les libéraux voulaient bricoler la péréquation des fonctionnaires, avec toujours les pensions des mi litaires dans leur viseur.
Il y a exactement dix ans, en 2012, le ministre des Pensions, le libĂ©ral Van Quickenborne, lançait dĂ©jĂ sa proposition de relever fortement l'Ăąge de la retraite des militaires. Un peu moins de cinq ans plus tard, le ministre libĂ©ral Bacquelaine dĂ© voilait son intention de porter cette limite d'Ăąge Ă 63 ans. Aujourdâhui, les libĂ©raux veulent dĂ©tricoter la pĂ©rĂ©quation.
Si les libĂ©raux parviennent Ă concrĂ©tiser leurs plans, les choses iront sĂ»rement dans le sens de notre Premier ministre : une ar mĂ©e professionnelle performante avec des soldats motivĂ©s. Il ne fait aucun doute que nos militaires se ront alors trĂšs fougueux, surtout si leur organisation se rĂ©duit encore plus⊠En termes dâhypocrisie, les dirigeants libĂ©raux semblent avoir une certaine expĂ©rience. ïź
Sentinelle est le bimestriel de la Centrale Générale du Personnel Militaire. La Sentinelle est envoyée à tous les membres. Tirage : 9.000 exemplaires
les données sont traitées dans le respect de la Loi sur la vie privée (Loi du 8/12/1992 & GDPR).
perroquets
: âAllocation Instructorâ
meilleur syndicat, aussi pour les BDL
mode dâemploi
ans d'EUROMIL
appétit
âIdentitĂ©â
Groupâ au Centre de SantĂ© Mentale
Les autoritĂ©s de la DĂ©fense et les syndicats sont parvenus rĂ©cemment Ă un ac cord pour octroyer aux âinstructeursâ militaires une allocation. Celle-ci est baptisĂ©e comme il se doit âAllocation Instructorâ et est destinĂ©e Ă encourager les militaires Ă exercer cette fonction primordiale pour la DĂ©fense. Un premier pas vers lâĂ©tablisse ment dâun corps dâinstruction constituĂ© de militaires dâĂ©lite ?
Les postes dâinstructeur Ă la DĂ©fense sont essentiels dâautant que nous sommes actuellement en phase de recrutement intensif. LâarmĂ©e doit absolument les attri buer Ă des militaires qualifiĂ©s sur le plan pĂ©dagogique et trĂšs bien formĂ©s. Or, Ă ce jour, les places dans les Ă©coles et organismes de formation sont occupĂ©es par un mĂ©lange de militaires trĂšs motivĂ©s et demandeurs, mais aussi de collĂšgues dĂ©signĂ©s âsur factureâ. Dans le jargon de lâarmĂ©e, cette expression dĂ©signe lâobliga tion pour une unitĂ© de mettre chaque annĂ©e un certain nombre de ses hommes et femmes Ă la disposition de la DG HR pour occuper des fonctions dâĂ©tat-ma jor, dâinstruction ou de renfort. Bien entendu, aucun Chef de Corps nâaime perdre ses meilleurs Ă©lĂ©ments. InĂ©vitablement, câest lâoccasion rĂȘvĂ©e pour un chef de remercier lâun ou lâautre de ses collaborateurs. Cer taines âfacturesâ sont par ailleurs liĂ©es implicitement Ă une (potentielle) promotion. Une sorte de âpassage obligĂ©â de quelques annĂ©es qui ne fait pas toujours lâaffaire des nouveaux gradĂ©s. En effet, aprĂšs des an nĂ©es Ă Spa, Zeebruges ou Florennes, se retrouver Ă Evere ou Saffraanberg signifie de longs dĂ©placements, un cĂ©libat gĂ©ographique forcĂ© pendant la semaine ou carrĂ©ment un dĂ©mĂ©nagement et la revente de la mai son. FinanciĂšrement aussi, les places âsur factureâ sont peu populaires car ce personnel ne peut plus partir en mission Ă lâĂ©tranger et perd donc pas mal de primes liĂ©es Ă lâengagement sur le terrain.
Faute de volontaires et suite au manque chronique de personnel Ă lâarmĂ©e, nous constatons que la DG HR dĂ©signe parfois des collĂšgues contre leur grĂ© ou qui nâont pas le profil adĂ©quat. Certains arrivent mĂȘme dans les organismes dâinstruction alors quâils sont euxmĂȘmes encore candidats ! Dâautres jeunes inexpĂ©ri mentĂ©s sont bombardĂ©s âinstructeurâ alors quâils nâont jamais occupĂ© la moindre fonction opĂ©rationnelle en unitĂ© et ne disposent pas des brevets et compĂ©tences nĂ©cessaires. Aujourdâhui, on voit des sous-lieutenants
occuper la fonction de commandant dâune compagnie dâĂ©lĂšves, alors quâils nâont acquis eux-mĂȘmes quâune expĂ©rience minimale aprĂšs leur sortie de lâĂcole Royale Militaire. Pourtant, en milieu militaire le transfert des compĂ©tences se fait traditionnellement des anciens vers les plus jeunes. Le savoir acquis sur le terrain joue un rĂŽle essentiel dans le profil dâun instructeur. Par ail leurs, lâanciennetĂ© procure automatiquement Ă lâins tructeur lâassurance, le charisme et lâautoritĂ© propres Ă sa position. Il est aussi bien plus facile dâinspirer ses Ă©lĂšves quand on peut se reposer sur un copieux acquis opĂ©rationnel.
Le comble, câest que les âanciensâ qui possĂšdent un solide bagage, des Ă©tats de service impeccables et sont volontaires pour une place dâinstructeur sont souvent confrontĂ©s Ă un avis dĂ©favorable car ils sont considĂ©rĂ©s comme âirremplaçablesâ dans leur unitĂ© !
Pour rappel, lâallocation Instructor nĂ©gociĂ©e avec les partenaires sociaux sâĂ©lĂšve Ă 80,00 ⏠(brut) par mois et est liĂ©e Ă lâindex (Ă savoir aujourdâhui quelque 154,00 âŹ). Elle sera octroyĂ©e aux militaires :
qui occupent un emploi organique dâInstructor sur le TO (Tableau Organique).
dont la tĂąche principale est de dispenser une forma tion et qui ont acquis les compĂ©tences pĂ©dagogiques spĂ© cifiques, Ă savoir ĂȘtre dĂ©tenteur du brevet âInstructorâ.
Les collĂšgues qui nâoccupent pas un emploi organique dâInstructor sur le TO, mais qui exĂ©cutent toutefois une mission âInstructorâ, auront droit Ă une allocation for faitaire dâun montant brut de 4,00 ⏠par jour (liĂ© Ă lâin dex, soit quelque 7,7 âŹ) durant lequel ils exĂ©cutent des tĂąches dâinstruction. Pour un mois complet, le montant octroyĂ© ne pourra jamais ĂȘtre supĂ©rieur Ă lâallocation Instructor mensuelle, soit 154 ⏠et ce, mĂȘme sâil y a plus de 20 jours dâinstruction donnĂ©s.
Nous vous fournirons plus tard les dĂ©tails quant Ă lâobtention du brevet âInstructorâ, les emplois qui sont pris en considĂ©ration et les autres modalitĂ©s pratiques de mise en Ćuvre. Notez que cet accord est une premiĂšre Ă©tape et cela ne signifie pas que lâallo cation Instructor sera instaurĂ©e âdemainâ. En effet, le projet dâArrĂȘtĂ© royal sur cette allocation doit encore passer au travers du processus de contrĂŽle adminis tratif, budgĂ©taire et politique. Cela prendra plusieurs mois. Nous constatons cependant une rĂ©elle volontĂ© politique dâavancer dans ce dossier vu que la Ministre de la DĂ©fense vise un premier paiement fin janvier 2023. Quoi quâil en soit, le syndicat militaire ACMP-CGPM sera toujours le premier Ă vous informer de la suite rĂ©servĂ©e au projet.
Le syndicat militaire ACMP-CGPM applaudit lâarrivĂ©e de lâallocation Instructor. Cependant, elle nâaura lâeffet escomptĂ© que si elle est accompagnĂ©e dâun changement de mentalitĂ©s concernant les âfacturesâ des unitĂ©s. La position dâinstructeur doit redevenir prestigieuse et convoitĂ©e, et pas seulement pour lâargent ou la proxi mitĂ© gĂ©ographique. Les unitĂ©s doivent ĂȘtre convaincues dây envoyer leurs meilleurs Ă©lĂ©ments, afin de former au mieux les futures gĂ©nĂ©rations de soldats et de cadres. Les critĂšres de sĂ©lection doivent donc ĂȘtre sĂ©vĂšres, de façon Ă dĂ©signer uniquement les candidats prĂ©sentant le meilleur profil pour assumer le rĂŽle et les tĂąches dâinstructeur. Par ailleurs, lâallocation Instructor doit sâaccompagner dâautres mesures comme une aide au logement et/ou une compensation des longs dĂ©placements, un accompagnement psycho-social, un insigne ou badge spĂ©cifique, des horaires de travail favorables, un environnement de travail en adĂ©quation avec une telle fonction et pourquoi pas, une meilleure prise en compte de ce trajet de carriĂšre lors de lâexamen des dossiers pour les comitĂ©s dâavancement. Câest Ă ce prix que notre armĂ©e disposera dâun corps dâinstruction de militaires dâĂ©lite, garant du haut niveau dont les unitĂ©s ont besoin.
Le syndicat militaire dĂ©fend aussi les intĂ©rĂȘts des militaires au statut âBDLâ (Beperkte Duur â DurĂ©e LimitĂ©e), dont la durĂ©e dâengagement est limitĂ©e Ă 8 ans voire 12. Nous avons mĂȘme adaptĂ© nos services afin de rĂ©pondre encore mieux aux besoins spĂ©cifiques des militaires BDL.
Il est dĂ©sormais impossible dâen trer Ă lâarmĂ©e comme soldat âde carriĂšreâ car depuis quelques an nĂ©es, tous les volontaires sont engagĂ©s sous le statut BDL. Chez les candidats sous-officiers une grande part du recrutement se fait Ă durĂ©e limitĂ©e et la DĂ©fense en gage mĂȘme des officiers BDL. Cette nouvelle donne change radicalement la population des casernes, en particulier dans les unitĂ©s de combat. LâĂąge moyen des militaires diminue, mais aussi lâanciennetĂ© moyenne du person nel. En outre, beaucoup de BDL ne vont pas jusquâau terme de leur engagement, attirĂ©s par un contrat Ă durĂ©e indĂ©terminĂ©e (CDI) ou un statut Ă©quivalent dans le civil. Cette situation a de graves consĂ© quences opĂ©rationnelles. Aupa ravant, la majoritĂ© des militaires Ă©taient des âanciensâ, avec dix ans ou plus dâexpĂ©rience sur le terrain.
Ils possĂ©daient de nombreux bre vets, sâĂ©taient entraĂźnĂ©s de lâArc tique Ă lâAfrique, connaissaient plusieurs boulots au sein de lâunitĂ© et pouvaient donc facilement rem placer un collĂšgue ou encadrer un dĂ©butant. DĂ©sormais, si le chauf feur est absent ou si le radio nâest pas disponible, la section ne peut plus faire son boulot. Il y a aussi un certain savoir-faire quâon ne peut acquĂ©rir quâaprĂšs de longues an nĂ©es de pratique. Quand le âbarou deurâ qui sait comment dĂ©marrer un diesel par -30° est remplacĂ© par un jeune BDL, le peloton devient plus vulnĂ©rable. Et quand le dernier âmoustachuâ sâen va, câest un prĂ© cieux bagage qui se perd Ă jamais.
LâACMP-CGPM voit aussi le pay sage de ses membres Ă©voluer. Comme Ă la DĂ©fense, de nom breux anciens partent Ă la retraite et sont remplacĂ©s par des BDL.
LâĂąge moyen de nos affiliĂ©s en
service actif diminue, ce qui signifie une surcharge de travail. En effet, les militaires ont plus souvent be soin de leur syndicat au dĂ©but de leur carriĂšre, surtout pendant leur formation. Le syndicat militaire ACMP-CGPM a donc dĂ©veloppĂ© un plan dâaction afin dâĂ©tendre ses services.
La premiĂšre mesure est Ă©vidente : sâil y a plus de membres et plus de dossiers, il faut plus de per sonnel. Alors quâil y a seulement cinq ans nos locaux de Zaventem suffisaient largement, aujourdâhui chaque bureau est occupĂ©. De nouveaux collaborateurs et dĂ© lĂ©guĂ©s permanents ont renforcĂ© lâĂ©quipe, notamment pour le trai tement des dossiers individuels et lâACMP-CGPM investit sans cesse dans de nouveaux talents.
Les jeunes ont des besoins spé cifiques. Pour mieux les aider, nos experts les accompagnent en cas de réorientation, ajournement, dé libération, etc. Si nécessaire, ils sont présents aux cÎtés des can didats face à une commission ou un commandant de compagnie en
cas de dossier disciplinaire. Les affiliĂ©s de lâACMP-CGPM ne sont jamais seuls face Ă lâautoritĂ©. Et en cas de gros coup dur, ils peuvent compter sur une aide juridique trĂšs performante.
Les BDL sont confrontĂ©s aux limi tations de leur statut prĂ©caire. Ils devront quitter la DĂ©fense aprĂšs huit Ă douze ans, Ă moins quâils profitent dâune des voies en interne ou en externe afin de passer âde carriĂšreâ. Les trajets pour y parve nir sont complexes et changent rĂ©guliĂšrement. La CGPM propose un accompagnement par des ex perts afin que ses affiliĂ©s fassent les bons choix pour arriver lĂ oĂč ils le dĂ©sirent.
Souvent, les jeunes BDL nâont pas le temps ni la possibilitĂ© de se rendre au siĂšge central de Zaventem pour rencontrer nos ex perts. Câest pourquoi la CGPM in vestit dans deux antennes proches des plus grandes garnisons, Ă Bourg-LĂ©opold et Marche-en-Fa menne. Entre-temps, lâantenne âNordâ a ouvert ses portes aux nĂ©erlandophones et le projet âSudâ se poursuit pour les francophones.
Un pouvoir dâachat renforcĂ©
Notre cotisation est au plus proche du minimum légal. Pour rendre nos services plus attractifs pour les jeunes BDL, nous négocions en permanence les meilleures ré ductions sur la plateforme Edenred et les meilleurs avantages directs : pour un mariage, une naissance, etc. Le syndicat militaire est en outre le seul à offrir gratuitement une assurance décÚs par accident
dâun montant de 7.500âŹ. Sur ce plan aussi, la CGPM est le syndicat le plus performant.
Retrouver son chemin dans le dĂ© dale des rĂšglements ou de HRM nâest pas Ă©vident, surtout en dĂ©but de carriĂšre. Pour appuyer nos affi liĂ©s, notre permanence opĂ©ration nelle rĂ©pond trĂšs rapidement aux demandes par tĂ©lĂ©phone ou email : srt@acmp-cgpm.be
Des formations pour nos délégués locaux
Nos dĂ©lĂ©guĂ©s dans les unitĂ©s re çoivent une solide formation de base et peuvent suivre des cours complĂ©mentaires dans des do maines tels que les droits finan ciers ou le bien-ĂȘtre au travail. De cette façon, ils peuvent appuyer au mieux nos affiliĂ©s, directement sur le terrain.
Le syndicat militaire revendique une adaptation en profondeur du statut BDL, afin que chaque militaire qui
le dĂ©sire puisse poursuivre sa car riĂšre militaire sur simple demande. Alors que la DĂ©fense manque de talents, il est inouĂŻ quâun jeune qui convient parfaitement soit Ă©jectĂ© comme un malpropre parce que son contrat BDL est terminĂ©. Pour le personnel comme pour lâarmĂ©e, cette aberration doit cesser !
Les syndicats traditionnels doivent tenir compte des directives po litiques de leur centrale et des besoins de leurs secteurs civils : cheminots, police, etc. De son cĂŽtĂ©, la CGPM nâa aucun organe dĂ©cisionnel supĂ©rieur. Elle est libre de toute attache politique et elle peut investir ses moyens Ă 100% au profit de ses membres et se consacrer Ă 100% Ă ce qui se passe au sein de lâarmĂ©e. Nos af filiĂ©s ont la certitude que leur coti sation ne servira jamais Ă alimenter un fonds de grĂšve ni Ă promouvoir une idĂ©ologie. Câest pour cela que seul le syndicat militaire fournit un appui aussi performant et Ă©tendu Ă tous nos collĂšgues, en particulier aux BDL.
Le statut BDL est mĂ©connu des militaires BDL eux-mĂȘmes ! Nous constatons que certains ne savent mĂȘme pas quâils devront quitter la DĂ©fense aprĂšs leur engage ment. Dâautres ignorent quâils ont droit Ă une prime de reclassement. Petit rappelâŠ
Le BDL est engagĂ© pour huit ans. Il peut prolonger cet engagement de quatre fois un an, jusquâĂ un maxi mum de douze ans. DĂ©tail impor tant : la DĂ©fense ne prolonge lâen gagement que si le militaire est Ă mĂȘme dâexercer son emploi (avoir A ou B comme catĂ©gorie dâapti tude et ne pas avoir subi lâune ou lâautre mesure statutaire comme un retrait temporaire dâemploi par mesure disciplinaire). Il ne faut donc pas considĂ©rer ces quatre ans supplĂ©mentaires comme une certitude absolue.
Au terme de 8 Ă 12 ans, le militaire BDL est âvirĂ©â !
MĂȘme sâil travaille bien et quâil a dâexcellentes Ă©valuations, câest automatique : « Buiten ! »
Quand il quitte la DĂ©fense, le mili taire BDL reçoit une prime de re classement. Par exemple, aprĂšs 7 ans de service le montant sâĂ©lĂšve actuellement à ± 23.400 ⏠net ! La somme dĂ©pend de la durĂ©e totale du service accompli comme mili taire BDL. Il faut au moins 60 mois de service actif (cinq ans). Dans ce cas, lâancien BDL devenu civil touche un montant Ă©quivalent Ă six fois son dernier traitement. Sâil est restĂ© au moins 11 ans en service
actif, il touche 14 fois le dernier traitement. Ce montant est imposĂ© sur base du taux moyen dâimposi tion de lâannĂ©e fiscale prĂ©cĂ©dente. Cette imposition nâentraine pas une augmentation dâimpĂŽts sur les revenus normaux de lâannĂ©e en cours.
Le BDL nâest pas obligĂ© de res ter 8 ans
Le militaire BDL entre dans sa pĂ©riode de fin de carriĂšre (ELP) le premier jour du 61iĂšme mois de ser vice actif. Ă partir de ce moment, il a droit Ă sa prime de reclasse ment. Il peut partir plus tĂŽt (rĂ©silier son contrat dâengagement), mais il nâaura pas le droit Ă une prime de reclassement. Beaucoup de BDL nâattendent pas le moment de pouvoir toucher la prime de re classement et quittent la DĂ©fense
dĂšs quâils trouvent une bonne place dans le civil, souvent un CDI (Contrat Ă DurĂ©e IndĂ©terminĂ©e) ou un statut Ă©quivalent.
Comment rester Ă lâarmĂ©e ?
Un document de la DĂ©fense ex plique : « Lâaccroissement [âŠ] de la prime de reclassement doit inciter les militaires BDL Ă rester sous les armes le plus longtemps possible afin de rentabiliser au mieux tant la formation reçue que lâexpertise professionnelle accumulĂ©e pen dant leur pĂ©riode dâengagement. » Pourtant, les BDL arrivĂ©s Ă la fin de leur contrat sont tout simplement contraints de prendre la porte de sortie car leur ticket comme mili taire nâest plus valable et ce, alors que la DĂ©fense manque cruel lement de personnel qualifiĂ© ! Il existe bien des voies pour passer
dans le cadre de carriĂšre et rester Ă lâarmĂ©e, mais pour le moment, il nây a pas encore beaucoup dâĂ©lus parmi les BDL.
En gros, deux voies sont possibles : soit passer dans une catĂ©gorie supĂ©rieure (de volontaire Ă sous-of ficier par exemple) pour ârepartirâ avec une durĂ©e de 8 ans prolon gĂ©e Ă©ventuellement de 4 ans, soit demander un passage/promotion sur diplĂŽme dans le cadre de car riĂšre. Pour un soldat BDL, devenir sous-officier implique une forma tion complĂ©mentaire quâil faut rĂ©us sir. Pour postuler il faut aussi ĂȘtre dans les conditions, notamment en matiĂšre de niveau dâĂ©tudes. Passer dans le cadre de carriĂšre est plus simple mais la DĂ©fense nâouvre que trĂšs peu de places pour la catĂ©gorie des volontaires et ceux qui peuvent en bĂ©nĂ©ficier sont en minoritĂ©. Dans les deux cas, lâar mĂ©e ne donne aucune garantie que le BDL pourra passer de carriĂšre. Cette incertitude fait que beaucoup de jeunes ne comptent pas dessus et quittent lâuniforme dĂšs quâils trouvent un travail dans le civil, mĂȘme sâils prĂ©fĂšreraient rester Ă lâarmĂ©e.
Le militaire BDL bĂ©nĂ©ficie dâun congĂ© de formation et dâun crĂ©dit de formation. En outre, il a droit Ă un programme personnalisĂ© dâorientation de carriĂšre. Celui-ci comprend un accompagnement de carriĂšre, une orientation de carriĂšre, un plan de formations, etc. Il apprend par exemple Ă rĂ©diger un curriculum vitae (CV) ou une lettre de candidature, ou encore Ă se prĂ©parer Ă des en tretiens dâembauche. Selon les
informations fournies par lâintĂ© ressĂ©, lâorganisme public concer nĂ© ou le bureau de reconversion professionnelle devra ĂȘtre capable de valider les compĂ©tences et les formations acquises Ă la DĂ©fense et dâidentifier les emplois auxquels il pourrait postuler. Le cas Ă©chĂ©ant, le BDL pourra suivre des cours complĂ©mentaires permettant de faire reconnaĂźtre certaines forma tions donnĂ©es par la DĂ©fense. La participation Ă cette phase est facultative mais vivement recom mandĂ©e car elle offre au militaire une prĂ©paration personnalisĂ©e Ă son intĂ©gration sur le marchĂ© de lâemploi. Le BDL peut toutefois re noncer Ă cet accompagnement et demander Ă bĂ©nĂ©ficier directement du congĂ© dâorientation, pour cher cher par lui-mĂȘme.
Mettre Ă la porte des BDL qui sont expĂ©rimentĂ©s et parfaitement ca pables de continuer Ă exercer leur mĂ©tier de militaire est une forme de gaspillage dâun potentiel et de moyens en personnel dont la DĂ© fense a dĂ©sespĂ©rĂ©ment besoin. Câest pourquoi nous revendi quons le droit pour chaque BDL de pouvoir choisir : soit partir avec la prime, passer dans le cadre de
carriĂšre (recrutement interne) voire ĂȘtre maintenu sous les armes Ă la demande. Si la DĂ©fense ne veut pas dâun militaire BDL, elle a suffisamment de moyens de le remercier avant le terme de son (r)engagement. Il nây a donc au cune raison de refuser un militaire BDL qui a dĂ©jĂ servi 8 Ă 12 ans de façon satisfaisante.
Le programme personnalisĂ© de re conversion professionnelle (assurĂ© par un bureau dâoutplacement pri vĂ©), offert aprĂšs au moins sept ans de service actif, ne garantit pas Ă lâex-BDL quâil trouvera un emploi.
Le dĂ©bat et les discussions sur le statut BDL vont de nouveau dĂ©buter. Les tensions internatio nales obligent notre pays Ă enfin investir dans son armĂ©e. Pour faire fonctionner les nouveaux avions, navires et blindĂ©s, il faudra bien trouver du personnel quelque part. Maintenir un statut aussi prĂ©caire que le BDL pour la grande majoritĂ© des militaires ne peut plus se jus tifier. Le syndicat militaire se battra donc pour que la DĂ©fense adopte un statut enfin durable en rempla cement du BDL, au profit de tous nos collĂšgues et de lâarmĂ©e ellemĂȘme.
EUROMIL a été fondé à Bergisch Gladbach le 13 septembre 1972, dans ce qui était alors l'Allemagne de l'Ouest, par des associations militaires professionnelles de Belgique, du Danemark, d'Italie, des Pays-Bas et de la République fédérale d'Allemagne. Le 13 septembre dernier, les membres actuels et anciens d'EUROMIL se sont à nouveau réunis à Bergisch Gladbach pour célébrer son 50e anniversaire. Le syndicat militaire ACMP-CGPM était également présent.
EUROMIL est une organisation qui chapeaute 33 syndicats et asso ciations de militaires de 21 pays européens, de la Roumanie à l'Est à l'Irlande à l'Ouest et de la SuÚde au Nord à Chypre au Sud. Il s'agit du principal forum européen de coopération entre les syndicats et les associations de militaires.
EUROMIL s'engage Ă promouvoir et Ă amĂ©liorer, au niveau europĂ©en, les droits et libertĂ©s fondamentales des militaires et dĂ©fend leurs in tĂ©rĂȘts sociaux et professionnels.
L'Ă©largissement et l'approfondis sement des conditions de travail du personnel militaire est l'un des fers de lance de son action. Nous pensons, par exemple, Ă la rĂ©gle mentation du temps de travail, au droit Ă la dĂ©fense ainsi quâĂ la sĂ© curitĂ© et Ă la protection sur le lieu de travail.
L'organisation sert également de forum pour l'échange d'informa tions, d'expérience et de bonnes pratiques entre ses membres. Dans le cadre du dossier des augmentations salariales, par exemple, l'ACMP-CGPM a reçu des informations précieuses des autres membres d'EUROMIL. Ces
informations ont Ă©tĂ© utilisĂ©es lors des nĂ©gociations avec le gouver nement et ont contribuĂ© Ă faire aboutir le dossier. En outre, EU ROMIL reprĂ©sente ses membres auprĂšs d'institutions supranatio nales telles que l'UE et l'OTAN, fait du lobbying Ă ces niveaux pour dĂ©fendre les intĂ©rĂȘts du personnel militaire et soutient activement ses organisations membres dans des questions de principe et d'impor tance vis-Ă -vis des autoritĂ©s natio nales respectives, telles que, entre autres, le droit d'association ou le statut disciplinaire.
Lors de la cérémonie commémo rative et académique à Bergisch Gladbach, tous les intervenants ont souligné l'importance et la pertinence continue d'EUROMIL.
Tant le reprĂ©sentant de l'armĂ©e allemande, le lieutenant-gĂ©nĂ© ral Schelleis, que le prĂ©sident de notre association sĆur allemande, le Deutsche Bunderwehrverband, ont soulignĂ© que les syndicats et associations militaires ont une voix Ă Bruxelles par le biais d'EURO MIL. Cela leur permet, entre autres, de dĂ©fendre la dimension sociale de la profession militaire auprĂšs de l'UE.
Un autre intervenant, Bernhard Gertz, a Ă©tĂ© vice-prĂ©sident d'EU ROMIL pendant 18 ans, puis prĂ©sident faisant fonction en 2005-2006. Il a reçu une carte de membre honoraire des mains de l'actuel prĂ©sident d'EUROMIL, Em manuel Jacob, pour son dĂ©voue ment et ses solides performances durant son mandat Ă EUROMIL. M. Gertz a Ă©galement dĂ©clarĂ© qu'en 50 ans, EUROMIL a atteint un grand nombre de ses objectifs, mais qu'il reste encore du travail Ă faire. Selon lui, il est important aujourd'hui d'Ćuvrer Ă une culture militaire commune en Europe qui fasse progresser la politique eu ropĂ©enne commune de sĂ©curitĂ© et de dĂ©fense. Par exemple, il est important que l'UE organise des exercices communs pour ses sol dats, qui devraient ĂȘtre europĂ©ens d'abord et nationaux ensuite. Mais c'est encore la partie la plus simple. Avant tout, l'Europe a aujourd'hui besoin d'un bond en avant com mun militaire pour protĂ©ger adĂ© quatement ses intĂ©rĂȘts et ceux de ses Ătats membres. Un besoin rendu encore plus Ă©vident par la guerre en Ukraine. Cela exige des capacitĂ©s militaires nouvelles mais aussi communes. Naturellement,
cela nécessite aussi des unités multinationales, une éducation et une formation communes et une harmonisation maximale des ré glementations nationales sur les conditions de travail. Là aussi, EUROMIL a un rÎle à jouer.
Enfin, Emmanuel Jacob a souligné que le combat pour les droits des militaires, pour l'amélioration de leur statut social et pour leur re connaissance sociale n'est pas en core terminé. En effet, la poursuite de l'intégration européenne de la défense sur la base du compas stratégique posera de nouveaux défis en termes d'égalité des droits et des dispositions pour les mili taires dans leur emploi dans des conditions similaires, par exemple en cas de déploiement commun à l'étranger.
Le renforcement des armĂ©es eu ropĂ©ennes suite Ă la guerre en Ukraine offrira Ă©galement de nou velles opportunitĂ©s pour amĂ©liorer les droits sociaux et rendre l'en vironnement de travail plus sĂ»r et plus durable. Il en va de mĂȘme pour la lutte contre les effets du rĂ© chauffement climatique et pour les contributions militaires Ă la sĂ©curitĂ© intĂ©rieure des Ătats membres de l'UE.
Dans le domaine de la âSĂ©curitĂ© et DĂ©fenseâ, EUROMIL a apportĂ© ces derniĂšres annĂ©es des contribu tions aux institutions europĂ©ennes en termes d'harmonisation et de standardisation accrues des ar mĂ©es europĂ©ennes, d'Ă©ducation et de formation dans le domaine de la cyberdĂ©fense et du rĂŽle des forces armĂ©es dans la lutte contre
les crises sanitaires. Les efforts dans ces deux axes devront sans aucun doute ĂȘtre intensifiĂ©s au cours de la pĂ©riode Ă venir.
Dans l'ensemble, les intervenants ont exprimĂ© leur gratitude pour le travail acharnĂ© d'EUROMIL au cours des 50 derniĂšres annĂ©es, tout en soulignant que les respon sables politiques doivent Ă©couter les personnes qui dĂ©fendent notre libertĂ©. Le travail est loin d'ĂȘtre ter minĂ©, les dĂ©fis restent les mĂȘmes qu'en 1972 et EUROMIL conti nuera Ă se battre. Le syndicat mi litaire ACMP-CGPM, en tant que membre loyal, continuera Ă soute nir EUROMIL dans ses efforts car les militaires belges en rĂ©coltent Ă©galement les fruits.
La firme Edenred a décroché le contrat pour la distribution des chÚques-repas. Au mois de novembre, les militaires recevront leur carte. Petit rappel des modalités pratiques.
Certains collĂšgues attendaient les chĂšques-repas plus que lâaugmentation salariale. Sortir la carte Edenred Ă la caisse, câest en quelque sorte devenu un symbole de statut social⊠Mais n'oubliez pas que ce âcadeauâ nâest pas pris en compte pour le calcul de la pen sion, des allocations pour service intensif,... En plus, leur montant nâest pas indexĂ©. Avec le temps lâĂ©cart se creuse entre la valeur des chĂšques et le morceau de salaire quâon aurait prĂ©fĂ©rĂ© avoir Ă la place⊠Les chĂšques-repas sont Ă charge de la DĂ©fense pour une valeur de 6 ⏠mais ne reprĂ©sentent pour le militaire quâun avantage net de 4,91 âŹ. En effet, pour chaque chĂšque 1,09 ⏠sera prĂ©levĂ© sur le salaire. Les grincheux diront que 6 ⏠câest trop juste pour un kebab-anda louse avec une petite frite et un cola. Peut-ĂȘtre, mais avant ils devaient tout payer de leur pocheâŠ
ThĂ©oriquement, les chĂšques sont rĂ©servĂ©s aux aliments prĂȘts Ă la consommation : repas, fruits, fromage et ali ments cuits. Lâalcool, les cigarettes et les produits non prĂ©parĂ©s, comme les pĂątes, sont interdits. La loi exclut aussi les pĂątisseries. Cela dit, les gourmands peuvent se rassurer : lâinterprĂ©tation des textes est assez souple et dans la pratique, les commerçants acceptent les chĂšques pour tous les aliments.
Les chĂšques sont attribuĂ©s pour chaque jour de ca lendrier oĂč le militaire (rĂ©servistes inclus) effectue une prestation de service, quelle quâen soit la durĂ©e, Ă condition qu'il ne soit pas nourri gratuitement (âen service intensifâ, âen engagement opĂ©rationnelâ, etc.).
Les militaires dans la sous-position âen formationâ nây auront pas droit non plus, mais bien les candidats en stage dâattente, pĂ©riode de stage ou d'Ă©valuation.
Si vous ĂȘtes de garde pendant 24h, vous aurez droit Ă deux chĂšques : un pour le jour oĂč vous âmontezâ et un autre pour le lendemain puisque, ce jour-lĂ , vous aurez prestĂ© de minuit jusquâĂ la remise-reprise du matin. Or, le chĂšque est acquis dĂšs que la journĂ©e dĂ©bute, mĂȘme
si vous nâavez prestĂ© quâune minute aprĂšs minuit. Vous avez mĂȘme droit Ă un chĂšque en tĂ©lĂ©travail ou en travail Ă domicile. Et si vous ĂȘtes Ă mi-temps par demi-journĂ©es, vous recevrez un chĂšque par jour, puisque la DĂ©fense a optĂ© pour la simplicitĂ© : il nây a pas d'exigence d'une du rĂ©e minimale lors de la prestation. Pour lâACMP-CGPM, ce choix pose problĂšme pour les collĂšgues qui assurent le âcore businessâ de la DĂ©fense selon un horaire de service spĂ©cifique. Par exemple, un technicien avion qui preste sa semaine sur trois jours de âshiftâ recevra deux chĂšques de moins que la majoritĂ© des militaires.
Lâattribution des chĂšques sera automatiquement rĂ©glĂ©e via HRM (prions pour que ça marche !). Le dĂ©compte sera rĂ©gularisĂ© le mois suivant ou ultĂ©rieurement en fonction des donnĂ©es encodĂ©es ou des rĂ©gularisations apportĂ©es Ă la situation administrative rĂ©elle du mili taire concernĂ©. La DĂ©fense chargera donc les premiers chĂšques sur la carte avant la fin du mois de dĂ©cembre. Du coup, le syndicat militaire ACMP-CGPM vous sou haite dâores et dĂ©jĂ un plantureux repas de NoĂ«l ! ïź
Plus de 5.000 collaborateurs de la DĂ©fense ont rĂ©pondu Ă lâenquĂȘte âIdentitĂ©â en 2021, soit un employĂ© sur six. Aujourdâhui les rĂ©sultats sont publiĂ©s et plusieurs ten dances se dĂ©gagent du document.
Plus de la moitiĂ© des personnes in terrogĂ©es ont une image positive de la DĂ©fense en tant qu'organi sation, une augmentation de 17 % par rapport Ă l'enquĂȘte de 2017. Les membres du personnel ont dĂ© sormais une image de la DĂ©fense similaire Ă celle de leurs collĂšgues policiers. Les tĂąches auxquelles le personnel accorde le plus d'impor tance sont la dĂ©fense du territoire, le dĂ©minage, l'aide aux victimes de catastrophes naturelles ou les interventions en Belgique.
Les attentes principales de la grande majoritĂ© des employĂ©s du DĂ©partement concernent le conte nu de leur job, la garantie dâemploi, lâambiance au travail, le travail en Ă©quipe et les possibilitĂ©s de car riĂšre. Lâattachement des militaires Ă la garantie dâemploi est un si gnal important pour les autoritĂ©s, Ă lâheure oĂč les trois quarts des nouveaux engagĂ©s sont recrutĂ©s dans le statut prĂ©caire BDL. Si on veut attirer et garder de nouveaux collĂšgues, il est Ă©vident quâil fau dra revenir Ă une offre plus durable, avec des garanties solides Ă long terme.
Les militaires et civils de la Défense se disent généralement satisfaits de leur employeur. Parmi les amé liorations les plus souvent deman dées, on relÚve des points sans surprise, comme un bon équilibre entre la vie privée et profession nelle. Mais le personnel estime
aussi que le leadership des res ponsables laisse Ă dĂ©sirer, ce qui rejoint tout Ă fait le sentiment du syndicat militaire, comme dĂ©ve loppĂ© dans lâavant-propos de La Sentinelle prĂ©cĂ©dente. La respon sabilisation des dirigeants doit ab solument sâamĂ©liorer car lâimpunitĂ© nuit au leadership et conduit Ă la mĂ©diocritĂ©.
Nous constatons avec soulage ment que le nombre de personnes qui recommanderaient lâarmĂ©e Ă des proches augmente dans les quatre composantes. Ce point est essentiel car historiquement, les militaires eux-mĂȘmes ont tou jours jouĂ© un rĂŽle majeur dans le recrutement, en incitant des amis ou membres de leur famille Ă sâen gager.
Ces rĂ©sultats sont encourageants mais ils sont issus dâun contexte
particulier. Dâune part les militaires ont Ă©tĂ© Ă©pargnĂ©s des consĂ© quences professionnelles de la pandĂ©mie, comme les faillites ou le chĂŽmage technique. Dâautre part, il faut tenir compte de lâeu phorie entourant la revalorisation du mĂ©tier et les investissements en matĂ©riel, annoncĂ©s en 2021. Cette nouvelle confiance reste donc fragile. Il ne faudrait pas que les autoritĂ©s se reposent sur leurs lauriers et nĂ©gligent les revendica tions des travailleurs et des parte naires sociaux. Le personnel de la DĂ©fense sâest clairement exprimĂ© pour une pĂ©rennisation de lâemploi et une amĂ©lioration des possibilitĂ©s de carriĂšre. Mais il se plaint aussi du manque de leadership des diri geants, un phĂ©nomĂšne inquiĂ©tant au sein des Forces armĂ©es. Le syndicat militaire ACMP-CGPM at tend donc des avancĂ©es concrĂštes sur ces points.
Le Centre de SantĂ© Mentale (CSM) propose une nouvelle initiative au profit des militaires victimes de stress post-traumatique. Ces sessions de groupe nommĂ©es âRecoveryâ sont importantes pour les collĂšgues profondĂ©ment marquĂ©s par des Ă©vĂšnements dramatiques lors de missions Ă lâĂ©tranger ou pendant les attentats de Bruxelles.
Vous avez vĂ©cu un Ă©vĂ©nement ter rible en Yougoslavie, au Mali, en Afghanistan ? Un collĂšgue a eu un accident grave sous vos yeux ? Vous Ă©tiez prĂ©sent lors des atten tats Ă Bruxelles ? Peut-ĂȘtre quâau jourdâhui, malgrĂ© les mois et les an nĂ©es, vous en subissez encore les consĂ©quences. Vous avez un sen timent dâimpuissance, vous revivez ce qui sâest passĂ©, vous Ă©prouvez une grande tristesse⊠En soi, ces
rĂ©actions sont normales mais elles ne doivent pas mener Ă une dĂ© gradation de votre bien-ĂȘtre, ni de vos relations familiales ou profes sionnelles. Vous avez peut-ĂȘtre du mal Ă dormir, vous ĂȘtes constam ment en colĂšre ou vous cherchez lâapaisement dans la boisson ou les stupĂ©fiants ? Votre travail en pĂą tit, les relations avec vos proches aussi⊠Depuis peu, le Centre de SantĂ© Mentale Ă lâHĂŽpital militaire
Reine Astrid organise des sessions de groupe efficaces pour remettre les collĂšgues en perdition âsur les railsâ, comme lâexplique Magali Hu ret, responsable du Service dâAide Individuelle.
« Le Recovery Group est destinĂ© aux (ex-)militaires touchĂ©s par un stress post-traumatique engen drant de lâagressivitĂ©, une addic tion, des problĂšmes familiaux, de lâisolement ou une incapacitĂ© de fonctionner dans lâenvironnement de travail, comme un refus systĂ© matique de participer aux engage ments opĂ©rationnels par exemple. »
« Nous donnons la prioritĂ© au per sonnel âOpsâ et aux situations liĂ©es aux missions. Nous acceptons un maximum de douze participants par rĂ©gime linguistique. La procĂ© dure dĂ©bute par un entretien indivi duel, oĂč nos spĂ©cialistes dĂ©cident sâil est indiquĂ© que le militaire parti cipe au Recovery Group. Si ce nâest pas le cas, nous nâabandonnons pas pour autant notre collĂšgue Ă son sort : il ou elle sera suivi par le CSM ou par un psychologue ou un psychiatre civil. Ceux qui participent au Recovery Group sont attendus Ă date fixe Ă Neder-Over-Heembeek.
Lors de la derniĂšre session, câĂ©tait le jeudi matin, de 9h Ă midi. Ceux qui viennent de loin peuvent de mander une chambre âtransitâ dans le quartier. Chacun doit sâengager Ă participer Ă au moins huit des dix sessions. Il est possible de venir sur ordre de marche, mais certains prĂ© fĂšrent ne pas en parler et prennent simplement congĂ©. Notez que nous sommes tenus au secret profes sionnel et que tous les Ă©changes sont confidentiels. Il nây a pas non plus dâimpact sur la capacitĂ© opĂ©ra tionnelle ou les notes dâĂ©valuations par exemple. »
« Lors des sessions, le but nâest pas de ressasser le passĂ© mais au contraire de penser Ă lâavenir et surtout de gĂ©rer le prĂ©sent. Il est impossible de supprimer un trau matisme mais on peut apprendre Ă contrĂŽler ses effets. Les partici pants reçoivent par exemple des exercices de respiration et de re laxation quâils peuvent pratiquer Ă la maison. Nous leur donnons par ailleurs des exercices Ă rĂ©aliser en dehors des sessions. Lâinteraction et la dynamique de groupe sont au cĆur de cette thĂ©rapie et je dois dire que les rĂ©sultats sont encou rageants. »
« Le groupe est lancĂ© pendant les dix sessions mais sa dynamique persiste. InĂ©vitablement, des liens se crĂ©ent entre les participants et nous les encourageons Ă se soute nir mutuellement aussi aprĂšs les dix semaines. Cela se fait entre autres via des groupes sur les rĂ©seaux sociaux, WhatsApp par exemple. JusquâĂ prĂ©sent, nous nâavons en core organisĂ© quâun seul Recovery Group mais le but est que ces plate formes dâentre-aide grandissent au fur et Ă mesure des sessions, avec de plus en plus dâintervenants qui
peuvent sâaider mutuellement car chacun est âdans le mĂȘme bateauâ et reconnait sa propre situation chez les autres. Il est aussi typique de constater un fort besoin de ve nir en aide aux compagnons alors quâon est soi-mĂȘme en difficultĂ©. Câest cette force que nous voulons exploiter. »
Lâinitiative du CSM est encore toute jeune mais peut compter sur lâappui des hautes autoritĂ©s de la DĂ©fense. En tant que syndicat, lâACMP-CGPM est aussi confron tĂ© Ă des situations parfois drama tiques. Au mĂȘme titre que les autres acteurs de âpremiĂšre ligneâ, tels que le Service dâAssistance Religieuse et Morale (SARM), lâaide sociale, les âconseillers en prĂ©vention aspects psychosociauxâ ou les personnes de confiance dans les unitĂ©s, nos dĂ©lĂ©guĂ©s peuvent dĂ©sormais diri ger les collĂšgues en dĂ©tresse vers le CSM, en vue dâintĂ©grer Ă©ventuel lement un Recovery Group.
Le syndicat militaire ACMP-CGPM applaudit donc la mise sur pied des âRecovery groupsâ. Nous espĂ© rons que cette initiative recevra les moyens quâelle mĂ©rite, notamment en termes de personnel soignant,
qui doit ĂȘtre en nombre suffisant par rapport Ă la quantitĂ© de patients. Il ne faut pas oublier que les quelques âpsyâ du CSM sont aussi des mili taires, qui participent rĂ©guliĂšrement Ă des opĂ©rations et doivent donc aussi maintenir un niveau pro fessionnel Ă©levĂ©, par exemple en matiĂšre de tir et de manipulation dâarmes. Or, la littĂ©rature fait Ă©tat de 5 Ă 10% de trauma se tradui sant en violence, addiction ou autre comportement problĂ©matique par mi les personnes confrontĂ©es Ă un Ă©vĂšnement grave. Avec encore plus de 24.000 militaires et vu la teneur du mĂ©tier des armes, il est clair que lâaccompagnement psychosocial des militaires ne peut absolument pas se faire au rabais et doit rester prioritaire, dâautant plus si les uni tĂ©s sont confrontĂ©es Ă un manque chronique de personnel. On ne badine pas avec la santĂ© (mentale) des militaires. Investir dans ce do maine est important et rapporte bien plus que cela ne coĂ»te, en termes de disponibilitĂ© et de ren dement des individus mais aussi via lâamĂ©lioration de lâambiance au tra vail. Sans oublier quâun militaire qui peut compter sur une aide de haut niveau en cas de coup dur est bien plus motivĂ© et efficace, en temps de paix comme au combat.
LâACMP-CGPM est un syndicat moderne qui dĂ©fend les militaires et lâarmĂ©e mais aussi notre environnement, par une sĂ©rie de mesures ciblĂ©es. Autant de petits ef forts qui contribuent Ă rĂ©duire notre âemprunte carboneâ. Saviez-vous par exemple que vous pouvez lire La Sentinelle de façon virtuelle ?
Si vous lisez dĂ©jĂ La Sentinelle sur votre PC, tablette ou tĂ©lĂ© phone, bravo ! Mais si vous tenez cet exemplaire en mains, sachez quâavec ses quelque 8.000 ju meaux, il a engendrĂ© un tribut environnemental important. Nous avons pourtant choisi un imprimeur local et qui respecte les normes les plus sĂ©vĂšres. Depuis quelques annĂ©es, votre magazine favori est imprimĂ© avec des encres moins polluantes et ne fait plus appel Ă la technologie âoffsetâ et aux ârota tivesâ dâantan. Il sort directement dâimprimantes industrielles ultra modernes, moins gourmandes en Ă©nergie et ne produisant quasi pas de dĂ©chets. Le papier lui-mĂȘme prĂ©sente un excellent compromis entre confort de lecture et impact sur les exploitations forestiĂšres, tout en restant assez lĂ©ger. Nous sommes aussi passĂ©s au mode bimestriel, en combinaison avec les publications par email âUpshot !â de notre Newsletter. Cependant, imprimer autant de revues six fois par an reste une activitĂ© inĂ©vita blement polluante. Car il ne suffit pas seulement de matiĂšre pre miĂšre, de produits chimiques et dâĂ©nergie, il faut encore emballer
La Sentinelle et la transporter par camion avant de la faire distribuer par BPost. Vous lâaurez compris : produire un magazine comme La Sentinelle coĂ»te cher en bilan car bone, mais aussi en argent. Câest pourquoi nous encourageons nos lecteurs Ă opter pour la version âen ligneâ, qui pollue moins et coĂ»te moins cher. LâĂ©conomie financiĂšre ainsi rĂ©alisĂ©e permet au syndicat militaire dâinvestir davantage dans lâaide individuelle Ă ses membres : infrastructure, experts, juristes et avocats, ⊠En optant pour La Sentinelle virtuelle, non seulement vous Ă©pargnez la nature mais vous aidez aussi Ă maintenir un service quâaucun autre syndicat ne peut offrir. Tout cela pour un montant de cotisation proche du minimum lĂ©gal, plus des primes et des rĂ© ductions sur notre plateforme dâavantages introuvables ailleurs. LâACMP-CGPM est ainsi le seul syndicat qui offre encore une as surance âdĂ©cĂšs par accidentâ gra tuite, dâun montant de 7.500 Ă tous ses membres. LâEtat-major de la DĂ©fense parlerait certainement dâun âWin-Winâ. ïżœïżœ
Il nây a pas que pour La Senti nelle que le syndicat militaire se soucie de lâenvironnement. Ces derniĂšres annĂ©es, lâACMP-CGPM a beaucoup investi pour contenir son bilan carbone, par toute une sĂ©rie de petites et grandes me sures, qui contribuent ensemble Ă lutter contre la pollution et le rĂ©chauffement climatique. Nos infrastructures de Zaventem et Bourg-LĂ©opold sont aux normes environnementales les plus Ă©levĂ©es en matiĂšre dâisolation, pompes Ă chaleur, alimentation photovol taĂŻque, matĂ©riaux recyclĂ©s ou re cyclables, etc. Nos panneaux so laires fournissent une grande partie de lâĂ©lectricitĂ© du SecrĂ©tariat per manent, une solution rĂ©solument durable et avantageuse financiĂš rement. Le parc informatique est renouvelĂ© rĂ©guliĂšrement et confi gurĂ© en veillant en particulier aux critĂšres environnementaux, ce qui permet de sĂ©rieuses Ă©conomies dâĂ©nergie. Quant Ă la gestion des dĂ©chets, elle repose sur un tri strict de toutes les fractions, qui sont emportĂ©es par une firme en vue dâĂȘtre recyclĂ©es.
La plus grosse Ă©conomie vient paradoxalement dâun gros inves tissement consenti par le syndicat militaire ACMP-CGPM. En effet, la grande majoritĂ© de nos colla borateurs habitent loin du SecrĂ© tariat Ă Zaventem. Ils passaient de trĂšs nombreuses heures sur la route, ce qui Ă©tait Ă la fois une perte de temps et causait un im pact environnemental important. La pandĂ©mie a vu la gĂ©nĂ©ralisa tion des visioconfĂ©rences, ce qui a dĂ©jĂ bien rĂ©duit le nombre de kilomĂštres parcourus par nos dĂ©lĂ©guĂ©s permanents mais aussi par les nombreux visiteurs qui se rendaient auparavant en personne Ă Zaventem. Mais toutes les ren contres ne peuvent pas se faire sur âTeamsâ ou âZoomâ, parfois il faut se voir physiquement ou se rendre sur place pour constater une situation. Outre Bruxelles, deux âpĂŽlesâ concentrent lâactivitĂ© militaire en Belgique : Bourg-LĂ©o pold et Marche-en-Famenne. Câest pourquoi le syndicat militaire a dĂ©
cidĂ© dâouvrir une antenne dans ces villes de garnison, Ă proximi tĂ© des casernes. Le bureau de Bourg-LĂ©opold a Ă©tĂ© inaugurĂ© rĂ© cemment et celui de Marche est en cours de rĂ©alisation. Il ne sâagit pas de simples âboĂźtes aux lettresâ : nos affiliĂ©s peuvent y rencontrer direc tement des dĂ©lĂ©guĂ©s et experts, en toute confidentialitĂ©. Lâouver ture de ces antennes permet un accĂšs plus direct Ă lâaide fournie
par le syndicat et rĂ©duit considĂ© rablement les dĂ©placements de notre personnel comme de nos membres. Moins de kilomĂštres parcourus, câest autant de gagnĂ© pour la dĂ©fense de lâenvironnement que pour le bien-ĂȘtre des membres de notre Ă©quipe, et en plus cela coĂ»te moins cher ! Par les temps qui courent, on parlerait presque dâun âWin-Win-WinââŠ
Demander La Sentinelle en version numĂ©rique, câest bon pour lâenvironnement. LâĂ©conomie permet en outre Ă votre syndicat de dĂ©velopper encore plus son offre et ses services. La Sentinelle digitale prĂ©sente aussi dâautres avantages : vous la recevez plus tĂŽt que la version papier, elle ne pĂšse rien et vous avez tous les numĂ©ros en permanence sous la main, di rectement par lâinternet sur le PC, la tablette ou le smartphone. Vous pouvez mĂȘme la lire dans le noir, pas besoin dâallumer ! Un avantage tactique indĂ© niable, et encore un peu dâĂ©nergie Ă©conomisĂ©eâŠ
Pour recevoir désormais La Sentinelle de façon di gitale, rien de plus simple : envoyez un email à : srt@acmp-cgpm.be
Connaissez-vous le CISM ? Le âConseil International du Sport Militaireâ est le pen dant du comitĂ© olympique pour les forces armĂ©es du monde entier. Chaque annĂ©e, des athlĂštes belges reprĂ©sentent la DĂ©fense lors de compĂ©titions internationales ouvertes aux 140 pays membres.
dans laquelle un trÚs grand nombre de disciplines sont représentées.
Le CISM investit Ă©galement de maniĂšre trĂšs significative dans des activitĂ©s sportives pour la paix. La solidaritĂ© est l'une des principales initiatives soutenues par lâorgani sation.
Le CISM a Ă©tĂ© fondĂ© le 18 fĂ©vrier 1948 en France. La Belgique faisait partie des pays fondateurs, avec le Danemark, la France, le Luxem bourg et les Pays-Bas. Le SecrĂ© tariat GĂ©nĂ©ral du CISM se trouve dâailleurs Ă Bruxelles. Câest aprĂšs le ComitĂ© Olympique International la plus grande organisation spor tive multidisciplinaire au monde. LâidĂ©e de base du CISM est que les soldats, qui se rencontraient aupa ravant sur le champ de bataille, se retrouvent dĂ©sormais en toute ami tiĂ© sur les terrains de sport. Ceci est en accord avec la philosophie et les idĂ©aux qui ont Ă©tĂ© fixĂ©s dans la dĂ©claration de mission du CISM en 1998, signĂ©e par tous les pays membres.
Le CISM organise divers Ă©vĂ©ne ments sportifs pour les forces ar mĂ©es de ses Ătats membres. Câest une organisation sportive mondiale
De 1948 Ă 2021, le CISM a orga nisĂ© sept Jeux Mondiaux Militaires d'Ă©tĂ©, trois Jeux Mondiaux Mili taires d'hiver, trois Jeux Mondiaux des Cadets, deux Coupes du Monde de football ainsi que plus de mille Championnats du Monde Militaires ! Le CISM Ćuvre Ă©gale ment au dĂ©veloppement de la paix et du sport par le biais de plusieurs activitĂ©s comme la JournĂ©e Inter nationale des Sport Militaires, la Coupe de Futsal (football en salle) du CISM pour la Paix, le Tournoi de lâEst de Judo ainsi que les centres de dĂ©veloppement rĂ©gionaux.
Les 26 disciplines reconnues par le CISM comportent certaines spĂ©cialitĂ©s typiquement liĂ©es au mĂ©tier des armes. Le pentathlon militaire, par exemple, est un des sports phares du CISM. Les ath lĂštes sây adonnent au tir Ă 200m, Ă la course dâobstacles, Ă la na tation dâobstacles, au lancer de grenades et au âcross-countryâ. Il sâagit dâune version militarisĂ©e du pentathlon moderne des Jeux Olympiques, qui dans sa version antique Ă©tait dĂ©jĂ destinĂ© Ă lâen traĂźnement des soldats. On peut aussi citer la course dâorientation, le saut en parachute ou lâescrime. Mais mĂȘme si quelques Ă©preuves ont un caractĂšre martial, la devise du CISM reste toujours âLâamitiĂ© par le sportâ. ïź
Le syndicat militaire ACMP-CGPM soutient le sport militaire et le CISM. En 2023, nous serons à nouveau présents lors de la Journée Interna tionale des Sports Militaires (CISM Day Run), le 17 février au Camp de Beverlo à Bourg-Leopold, un grand événement sportif à ne manquer sous aucun prétexte !
Pour en savoir plus sur le CISM, scannez le QR-Code ou consultez : www.milsport.one
VIKTOR â 24/03/2022
Dans la famille de HUYS Florent (Charleroi)
MANOE â 17/05/2022
Dans la famille de VERBEKE Mauritz (Jabbeke)
ANNA-ROSE â 19/05/2022
Dans la famille de DISTRĂE Mathieu (LiĂšge)
JULES â 25/06/2022
Dans la famille de NASSER Christopher (LiĂšge)
ARIA â 29/06/2022
Dans la famille de PALMUS Martin (LiĂšge)
FLOOR â 08/07/2022
Dans la famille de GAUBLOMME Brecht et VERVOORT Maja (Deinze)
AMĂLIA â 10/07/2022
Dans la famille de VAN ESSCHE Jordan (La LouviĂšre)
QUINTEN â 04/08/2022
Dans la famille de SIMOENS Wesley (Pelt)
RILEY â 10/08/2022
Dans la famille de DERMAUX Nick (Courtrai)
NOĂ â 20/08/2022
Dans la famille de DAVID Mathijs et EECKHOUT Eva Magdalena (Tielt)
ROMY â 09/09/2022
Dans la famille de DELPLANK Bastien (Namur)
23/12/2021
VAN BROCKHOVEN Antoine et VANBRABANT Mae (LiÚge) (Par cohabitation légale)
05/04/2022
GAUBLOMME Brecht et VERVOORT Maja (Zelzate) (Par cohabitation légale)
08/04/2022
DERMAUX Nick et CUTARA CABALLERO Rhea (Singapour)
29/04/2022
DE COSTER Erwin et DE CRAENE Kathleen (Melle) 08/06/2022
VAN DEN BOSCH Jonas et WAEGENEIRE Robin (Ham) (Par cohabitation légale)
09/07/2022
VANDENBUSSCHE Timothy et CARDON Jenna (Ypres)
22/07/2022
PENNINCK Tom et DE METS Delphine (Zwalm)
02/09/2022
BARHAM Nidae et MAKOURI Ismaël (Mons)
21/09/2022
BLEUS Dylan et LEYSEN Axelle (Bornem) (Par cohabitation légale)
26/09/2022
DESMAREZ Jason et BAUDART Maureen (La LouviĂšre)
1967 - Â 06/04/2022
(Saint-Amand-les-Eaux â France)
SOUGNEZ JEAN
1940 - Â 01/09/2022 (LiĂšge)
1965 - Â 09/06/2022 (Mariakerke)
1953 - Â 08/09/2022 (Lier)
- Juillet : 123,05 points
Août : 124,05 points Septembre : 125,24 points
- Juillet : 122,35 points
- Août : 123,68 points
- Septembre : 124,92 points
Lâindice santĂ© lissĂ© s'Ă©tablit Ă 120,53 points en septembre, juste en-dessous de lâindice pivot pour la fonction publique et les allocations sociales (fixĂ© Ă 120,73 points).
Ces derniers mois, les pensions ont été augmentées de 2 % en septembre 2021, en janvier 2022, en mars 2022 et en août 2022.
Quant aux traitements, ils ont été augmentés de 2% en octobre 2021, en février 2022, en avril 2022 et en septembre.
Une nouvelle augmentation de 2% se produira en novembre 2022 pour les pensions et fin dĂ©cembre 2022 pour les traite ments. Il sâagit du sixiĂšme dĂ©pas sement de lâindice-pivot en un peu plus dâun an ! Lâindice pivot suivant pour la Fonction publique et les allocations sociales sera fixĂ© Ă 123,14 points.
Source : Statbel
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