En Route !

En Route !

Sommaire

Introduction

Branche ainée du Mouvement, la Route s’inscrit pleinement dans le Projet pédagogique des Guides tout en poursuivant des objectifs spécifiques à son public. Ce dossier est une boussole pour t’accompagner dans ce parcours : il t’aide à comprendre la méthode, les outils et les repères qui jalonnent la Route, sans poser un cadre fermé. Il est là pour nourrir ton engagement, soutenir tes choix et t’inspirer en chemin.

Appartenir au Mouvement Guide

Être Guide, c’est faire partie d’un Mouvement qui propose un projet éducatif fort, fondé sur des valeurs, une méthode et des repères partagés.

Ce chapitre t’invite à découvrir ce qui donne du sens à l’engagement chez les Guides : la Loi Guide, la symbolique, la pédagogie par Branche et l’accueil de chacun dans sa singularité. Autant d’éléments qui te permettent de trouver ta place et de cheminer au sein du Mouvement.

Ton Mouvement et son projet

Les Guides se sont inspirés des valeurs et de la méthode de Robert et Olave Baden-Powell pour élaborer leur Projet pédagogique (voir p.8). Celui-ci compte dix principes, base de l’animation dans notre Mouvement, qui transparaissent aussi dans la Loi Guide. C’est elle qui t’assure de vivre les valeurs du Guidisme dans tes actions. Tu trouveras un tableau reprenant les objectifs de chaque Branche en p.10 et 11 qui te permettra de saisir le lien entre tes activités à la Route et le Projet pédagogique des Guides.

Le

Guidisme et sa

symbolique

Le Guidisme, comme le scoutisme, est issu de la réflexion pédagogique des Baden-Powell. Leurs méthodes sont semblables : éducation par l’action, nature et jeux, vie en petits groupes, cogestion et évaluation. Ils visent le développement physique, affectif, social, cognitif et moral de chaque jeune qui leur est confié. Il s’agit autant de savoir-faire que de savoir-être.

En Belgique, il existe cinq associations Guides et scoutes : Federatie voor Open Scouting (FOS), Scouts en Gidsen Vlaanderen (SGV), les Scouts et Guides Pluralistes (SGP), Les Scouts BadenPowell de Belgique et enfin Les Guides. À cinq, nous formons la fédération des Guides et Scouts de Belgique (GSB) qui organise des évènements et représente la Belgique lors des conférences européennes et mondiales du scoutisme et du Guidisme.

À l’international, les Guides sont membres de l’AMGE, l’Association Mondiale des Guides et Éclaireuses (en anglais, WAGGGS* : World Association of Girl Guides and Girl Scouts). Cette organisation regroupe près de 10 millions de membres provenant de 152 organisations réparties dans 150 pays du monde entier. Son objectif est de soutenir les filles et les jeunes femmes dans le développement de leur potentiel de citoyennes du monde, conscientes de leurs responsabilités.

* Pour plus d’infos : www.wagggs.org

Les symboles universels

Le salut

Ce salut mondial revêt ainsi une dimension de solidarité universelle et nous unit à l’ensemble des Guides et Scouts du monde.

Il s’effectue de la main droite : le pouce sur le petit doigt et les trois autres doigts levés vers le ciel. Ces derniers rappellent les trois engagements liés à la Promesse Guide : le devoir envers soi, le devoir envers les autres et le devoir spirituel.

Le salut Guide est effectué par tous ceux qui ont fait leur Promesse. Il est utilisé en de nombreuses occasions comme lors d’un rassemblement, du lever du drapeau, lors de la Promesse ou plus simplement pour se saluer.

Le trèfle

Le trèfle est le symbole de l’ensemble des Guides et Éclaireuses du monde. Il a la même signification que les doigts du salut Guide.

La croix de la Promesse

À l’origine, la croix de la Promesse est la croix potencée de Jérusalem. C’est donc un symbole qui nous rappelle notre attachement aux valeurs chrétiennes et notre désir de les vivre. Cette croix est aussi le signe de tous les Scouts et Guides catholiques dans le monde entier. De nos jours, la croix représente essentiellement la Promesse à laquelle s’engage le Promettant.

Les symboles de notre Mouvement

L’uniforme et les accessoires de Branche

Tous les membres des Guides ont le même uniforme de base : pull ou chemise bleu marine, pantalon, short ou jupe beige et le foulard propre à leur Unité.

Chaque Branche porte un polo d’une couleur déterminée : pour la Route, c’est le polo orange.

L’écusson de Branche se coud sur la manche gauche de ta chemise.

Le foulard

L’Unité choisit la ou les couleurs de son foulard qui, en principe, ne changent jamais. C’est un objet utile pour se reconnaitre, communiquer et jouer.

Le badge de Région et la bande d’Unité

Le badge de Région porte le symbole et le nom de la Région à laquelle l’Unité appartient. Il est cousu sur la manche droite, au-dessus de la poche.

La bande d’Unité reprend le numéro et le nom de celle-ci ainsi que la ville ou la Région. Elle est cousue au-dessus du badge de Région.

Le drapeau

Certaines Unités possèdent un drapeau aux couleurs du foulard de l’Unité, du Groupe ou encore avec le logo Guide, qu’elles hissent durant les camps d’été ou lors des fêtes d’Unité.

L’accueil de tous

Les Guides se veulent un Mouvement d’ouverture et souhaitent jouer un rôle dans la société pour favoriser l’accueil de tous. Toute personne est la bienvenue, quels que soient son genre, son origine, ses convictions, son handicap éventuel, sa nationalité, son orientation sexuelle, etc.

Chaque Unité fait de son mieux pour rejoindre chacun dans sa particularité et lui offrir une animation de qualité, qui réponde à ses besoins. Par exemple, certaines Unités s’associent avec un centre d’accueil afin de permettre aux jeunes migrants de participer aux activités de celle-ci, d’autres comptent parmi leurs membres des jeunes en situation de handicap, nommés les Groupes Intrépides.

Retrouve plus d’informations sur guides.be > Animateur > Ton animation > Les Intrépides ou guides.be > Accueil > Bibliothèque > 2. Documents pédagogiques > Animateur > Les Guides et la migration.

Le Code Guide

Le Code Guide définit ce qui est permis par notre Mouvement et l’assurance à laquelle il souscrit pour ses membres. Connais-le. Sois garant d’un encadrement de qualité parce qu’il est important pour l’image des Guides, celle de tous les mouvements de jeunesse, mais surtout pour ta propre sécurité et celles des Routiers qui t’accompagnent. En cas de manquement grave, tu devras assumer. Le Code Guide est là pour t’éviter cela et vivre ton expérience sereinement.

Tu trouveras plus d’informations à propos du Code Guide sur le site Internet des Guides. Accueil > Bibliothèque > 3. Documents de présentation > Code Guide.

Les valeurs Guides

De nombreuses valeurs sont chères aux Guides, celles-ci se retrouvent dans la Loi Guide.

Partage, respect, responsabilité, ouverture et confiance sont les valeurs principales défendues par notre Mouvement.

Au travers de l’animation, de la Loi Guide et de toute activité de recherche de Sens et de Foi, les Guides éduquent également aux valeurs suivantes : amitié, simplicité, honnêteté, loyauté, créativité, coopération, plaisir, volontariat, optimisme, autonomie, écoute, solidarité, égalité et générosité.

Chaque membre, qu’il soit enfant, jeune ou moins jeune, est invité à en faire l’expérience, en prendre conscience et par là, les approfondir. Il trouve alors des repères pour porter, à son tour, ces valeurs dans la société.

Notre Projet pédagogique

Le Projet pédagogique est le texte officiel indiquant les dix principes éducatifs du Mouvement Guide. En t’engageant comme Routier, tu t’inscris dans ce Projet pédagogique

C’est donc le cadre de référence de l’animation. Ce projet affirme le cœur, le sens et l’identité de l’animation Guide. Tu y retrouves les valeurs transmises aux enfants et aux jeunes ainsi que les moyens que tu mets en œuvre pour vivre le Projet pédagogique

Notre animation repose sur les dix principes suivants

Être un Mouvement d’ouverture

Porter et défendre des valeurs

Proposer une éducation au sens des responsabilités

Permettre la progression dans et par le groupe

Être un Mouvement d’éducation par l’action

Avoir confiance à priori dans l’enfant et le jeune

Être un Mouvement bénévole

Donner la priorité au « plus être » plutôt qu’au « plus avoir »

Prendre une place active dans la société

Permettre à chacun de vivre son chemin de Sens et de Foi

Pour aller plus loin

Plus d’informations sur les dix principes pédagogiques sur le site Internet des Guides (Crayons les Guides).

La Loi Guide Les Branches

Les valeurs de la Loi Guide sont universelles et communes à l’ensemble des Guides et Scouts du monde, même s’il existe des formulations différentes selon les associations. C’est une manière d’affirmer nos valeurs et d’expliciter nos essentiels. La Loi Guide comprend dix articles qui mettent en lumière une ou plusieurs valeurs défendues par le Mouvement.

Être Guide, c’est m’engager à :

• avoir du respect pour moi-même, les autres et le monde qui m’entoure ;

• faire preuve de solidarité et participer à l’effort du groupe ;

• faire confiance ;

• m’ouvrir à l’autre, l’accueillir et être à son écoute ;

• partager mon enthousiasme ;

• rendre service ;

• faire preuve d e loyauté, prendre mes responsabilités et tenir mes engagements ;

• participer à la bonne entente au sein du groupe et créer des liens d’amitié ;

• respecter la nature et la protéger ;

• vivre mon chemin de Sens et de Foi, avec et par le groupe, en respectant celui des autres.

Les Guides est un mouvement de jeunesse ouvert à tous à partir de 5 ans. Les enfants sont rassemblés par groupes d’âges, appelés Branches. Au total, cinq Branches existent et se caractérisent par des objectifs spécifiques :

• Nuton (5-7 ans) : s’intégrer, faire ses premiers pas vers l’autonomie.

• Lutin (7-11 ans) : découvrir, développer ses aptitudes avec et par les autres.

• Aventure (11-15 ans) : vivre en équipe, évoluer avec les autres.

• Horizon (15-17 ans) : entreprendre, vivre ensemble des projets.

• Route (17 ans et plus) : rendre service, découvrir la vie et les multiples routes qui s’ouvrent devant soi.

Une méthode de Branche

Notre pédagogie d’éducation par l’action s’appuie sur les constantes de la méthode d’Olave, Agnès et Robert Baden-Powell :

• l’éducation de la personnalité ;

• le développement des aptitudes ;

• la recherche d’un équilibre physique et intellectuel ;

• l’insertion sociale dans un esprit d’ouverture, de service et d’amitié.

Chez les Guides, chaque Branche suit une méthode adaptée à l’âge et au développement des enfants ou des jeunes, tant sur le plan physique que psychologique. Pour mettre en œuvre le Projet pédagogique de manière progressive, l’Animateur adapte son approche en mettant l’accent sur certains éléments clés selon la Branche. À la Route, cette mise en œuvre se fait de manière transversale, portée collectivement par le Groupe.

De nombreuses propositions pédagogiques accompagnent les Guides d’un bout à l’autre de leur parcours. Mais la manière de les proposer ou de les animer évolue : le petit groupe ou le projet ne se vivent pas de la même façon chez les Lutins ou à la Route. La force éducative du Guidisme réside dans le fait de prendre le temps d’accompagner la construction de chaque personnalité, en respectant le rythme de chacun.

La méthode de Branche est donc un moyen, adapté à la tranche d’âge, pour faire vivre le Projet pédagogique des Guides mis en lumière par des objectifs spécifiques à la Branche.

Tu en sauras plus sur la méthode de la Branche Route dans la partie « Méthode de Branche » de ce dossier.

Les objectifs pédagogiques adaptés aux Branches

Les 10 principes pédagogiques

Être un Mouvement d’ouverture

Objectifs spécifiques de la Branche Nuton

• S’ouvrir à l’autre

Objectifs spécifiques de la Branche Lutin

• S’ouvrir aux autres

Porter et défendre des valeurs

Proposer une éducation au sens des responsabilités

Permettre la progression dans et par le groupe

• Découvrir et vivre les valeurs portées par les Guides grâce à la vie en groupe

• Découvrir et vivre les valeurs portées par les Guides grâce à la vie en groupe

• Découvrir l’engagement

• Développer son autonomie

• Prendre des responsabilités

• Prendre confiance en soi grâce au groupe et au sein de celui-ci

• Se sentir appartenir à un groupe

• Reconnaitre et exprimer ses émotions

• Faire ses premiers pas vers l’autonomie

Être un Mouvement d’éducation par l’action

Avoir confiance à priori dans l’enfant et le jeune

Être un Mouvement bénévole

Donner la priorité au « plus être » plutôt qu’au « plus avoir »

Prendre une place active dans la société

• Donner son avis

• Décider ensemble

Permettre à chacun de vivre son chemin de Sens et Foi

• Donner son avis

• Décider ensemble

• Prendre confiance en soi à travers le groupe

• Reconnaitre et développer ses aptitudes

• Identifier et apprécier les aptitudes des autres

• Identifier et expliciter ses émotions

• Développer de nouvelles aptitudes

• Développer son autonomie au sein d’un petit groupe

• Donner son avis

• Décider ensemble

Ce pilier est développé pour les encadrants du Mouvement. Ce n’est pas un objectif à destination des Animés.

• Se questionner sur ses valeurs personnelles

• Donner son avis

• Décider ensemble

• Développer sa citoyenneté

• Se questionner sur ses valeurs personnelles

• Découvrir l’engagement

Objectifs spécifiques de la Branche Aventure

• Vivre en équipe/groupe

• S’ouvrir aux différences

• S’ouvrir aux réalités de l’environnement qui l’entoure

• Vivre l’idéal de la Loi Guide

• S’engager

Objectifs spécifiques de la Branche Horizon

• Prendre sa place dans l’Unité

• S’ouvrir aux réalités du monde

• Établir des relations extérieures (parents, Unité, partenaires)

• Vivre l’idéal de la Loi Guide au quotidien

• S’engager au-delà du Mouvement

• Gagner en autonomie

• Vivre dans la Patrouille

• Prendre des responsabilités au sein du groupe

• Prendre confiance en soi

• Évoluer avec les autres

• Développer et partager des compétences

• Accepter et exprimer ses émotions

• Accepter les émotions des autres

• S’impliquer dans la gestion de la Patrouille

• Apprendre à mener un projet

• Vivre en plein air

• Donner son avis

• Décider ensemble

• S’émanciper

• Assumer des responsabilités

• Prendre confiance en soi

• Vivre des projets en Chaine

• Vivre l’autogestion

• Comprendre ses émotions

• Apprendre à résoudre des conflits en partageant les émotions et les besoins

• Entreprendre des projets

• Se former

• Donner son avis

• Vivre l’autogestion

Ce pilier est développé pour les encadrants du Mouvement. Ce n’est pas un objectif à destination des Animés.

• Vivre en plein air

• Réfléchir à ce qui est important pour soi

• Participer à l’imagination et aux choix des activités

• S’initier à la vie citoyenne

• S’ouvrir aux réalités de l’environnement qui l’entoure

• Se questionner sur ses valeurs personnelles

• Vivre l’idéal de la Loi Guide

• Distinguer l’essentiel du superflu

• S’investir dans la vie citoyenne

• S’ouvrir aux réalités du monde

• Prendre du recul sur les expériences vécues au sein du Mouvement

• Vivre l’idéal de la Loi Guide

• Réfléchir à ce qui est important pour soi

Objectifs spécifiques de la Branche Route

• Prendre sa place dans l’Unité

• Développer des compétences relationnelles et interculturelles (parents, Unité, partenaires, etc.)

• Développer la conscience de soi et des autres

• Vivre l’idéal de la Loi Guide au quotidien

• Faire rayonner les valeurs Guides à l’extérieur

• S’engager au-delà de l’Unité et du Mouvement

• Prendre des initiatives et des responsabilités individuelles et collectives

• Développer l’esprit critique et le dialogue constructif

• Prendre conscience de sa progression personnelle

• Vivre des projets en Route

• Favoriser la coconstruction et l’intelligence collective

• S’engager activement dans des projets concrets

• Prendre part à la société

• Développer de nouvelles compétences

• Se former

• Avoir confiance à priori en chacun

• Débattre, modérer et résoudre les conflits

• Rendre service à l’Unité, au Mouvement, à la communauté

• Être vrai

• Renforcer les relations humaines basées sur l’entraide et la solidarité

• Se positionner comme citoyen actif et critique

• Développer une conscience sociale et politique

• Accueillir la diversité des convictions

• Aligner ses choix, ses relations et ses engagements afin d’agir en cohérence avec sa spiritualité et ses valeurs

Être Routier chez les Guides

Être Routier chez les Guides, c’est choisir une aventure unique, ancrée dans l’autonomie, la réflexion et l’engagement. Ce chapitre retrace l’évolution de la Branche Route, explore ce qui fait l’identité du Routier, la richesse d’un Groupe sans Staff, et les outils qui soutiennent ce cheminement. Tu y trouveras des repères pour vivre pleinement cette étape à ton rythme, en lien avec les autres et avec le monde.

L’évolution de la Branche Route chez les Guides

Aux

origines du Guidisme et des Guides Ainées (1915 – 1950)

Fondé en 1915 à Bruxelles par le Père Melchior, le mouvement des Guides Catholiques de Belgique (GCB) s’inscrit dans la dynamique du scoutisme initiée par Baden-Powell. Dès ses débuts, le Mouvement propose aux jeunes filles un parcours éducatif structuré, incluant une Branche pour les plus de 16 ans : les Guides Ainées. Cette Branche vise à prolonger l’engagement des adolescentes en leur offrant un espace de formation personnelle, de spiritualité et de service.

En janvier 1919, à la sortie de la guerre, un courrier de Lady Olave Baden-Powell officialise l’affiliation de l’Association au mouvement international et demande à ce qu’elle s’appelle les Baden Powell Belgian Girl Guides. Ce nom sera modifié en 1923 pour adopter celui d’Association Catholique des Guides Belges, plus proche de son identité.

Dès les années 1930, les Ainées participent à des camps et congrès internationaux, affirmant leur place dans le mouvement mondial. En 1935, à l’occasion de l’Exposition universelle, elles organisent la première Assemblée internationale des Guides Ainées à Bruxelles, réunissant 150 jeunes filles de douze nations.

Structuration et ancrage (1950 – 1970)

Dans l’après-guerre, le mouvement Guide se consolide. En 1951, les GCB s’installent définitivement au 35 rue Paul-Émile Janson à Ixelles, dans une maison baptisée le « Carrick ». En 1964, elles acquièrent le Domaine de Mozet, qui devient un centre de formation pour les cheftaines.

En 1965, les Guides fêtent leur cinquantième anniversaire en la présence du Père Melchior, fondateur du Mouvement et de Lady Olave Baden-Powell. Les Guides lancent la même année un grand référendum à la suite duquel elles proposeront un nouvel uniforme.

La Branche Ainée se structure autour de projets communautaires, de retraites spirituelles et de camps internationaux. Le terme « Route commence à s’imposer, en écho aux « Rovers de Baden-Powell, qui, dès 1918, proposaient aux jeunes adultes de 18 à 25 ans de « se lancer en équipe sur une Route d’avenir ». Cette vision inspire profondément la pédagogie de la Branche.

En 1967, l’Assemblée Générale des GCB définit quatre pédagogies distinctes, dont celle de la Route. Elle est destinée aux jeunes de 17 ans et plus, et centrée sur l’engagement par le service en équipe.

Autonomie, engagement personnel et coéducation (1970 – 2000)

Les années 1970 marquent une période de réflexion pédagogique. En 1977, les GCB publient leur Projet pédagogique, fruit de plusieurs années de recherche.

Dans un contexte de transformation sociale, la Route devient un espace d’autonomie, de réflexion critique et de construction de projets personnels. La Branche s’outille du Carnet de Route

En 1979, l’Assemblée Générale décide d’ouvrir le Mouvement aux garçons, confiant aux Unités le soin de discerner leur mode de coéducation. La Branche Route devient ainsi mixte, et ses projets se diversifient : volontariat international, écologie, inclusion, citoyenneté active.

Dans les années 1990, la Route s’affirme comme un espace de transition vers l’âge adulte, où les jeunes expérimentent la prise de responsabilité et l’engagement sociétal.

La Route aujourd’hui : un laboratoire d’engagement (2000 – présent)

Le Mouvement met à disposition des ressources pédagogiques et un accompagnement personnalisé pour soutenir ces parcours. En parallèle, il poursuit sa mission éducative en formant les jeunes à devenir des citoyens responsables au travers d’activités de plein air, de réalisation de projets concrets en lien avec leur réalité et le monde actuel, tout en proposant un cadre sécurisant et, pour les plus jeunes, un univers imaginaire stimulant.

Aujourd’hui, la Branche Route s’adresse aux jeunes de 17 ans et plus. Elle est conçue comme un laboratoire d’engagement, où chacun peut explorer ses valeurs, s’impliquer dans des projets concrets, et vivre des expériences fortes de solidarité, de spiritualité et de leadership.

Routier, qui es-tu ?

La Route s’adresse aux jeunes de 17 ans et plus. Des profils variés s’y retrouvent :

• des jeunes de 17 ans , tout juste sortis des Horizons, qui ne souhaitent pas – ou pas encore – devenir Animateurs, mais veulent continuer l’aventure Guide autrement ;

• d’anciens Animateurs ou membres de l’Unité , avec un emploi du temps plus chargé (par des études, une vie professionnelle, une famille, etc.) qui souhaitent rester engagés dans leur Unité et vivre le Guidisme à leur rythme ;

• des personnes sensibles au projet , qu’ils aient ou non une expérience dans les mouvements de jeunesse, mais qui adhèrent aux valeurs Guides et veulent s’investir dans des projets portés par la Route.

Quoi qu’il en soit, il s’agit d’un groupe de jeunes adultes engagés, animés par l’esprit Guide qui souhaitent mettre leurs talents et leurs compétences au service de la communauté, tout en continuant à apprendre, à se perfectionner et à grandir ensemble, en équipe. Un écart de quelques années parmi les membres de la Route peut donc être positif.

• Le Routier a au minimum 17 ans, sans limite d’âge. Il n’est pas nécessaire d’avoir été Animateur auparavant.

• Tout Routier est inscrit dans la base de données SCRIBe.

• Le Routier adhère aux valeurs du Mouvement.

• Le Routier construit son chemin de développement personnel.

• La Route est rattachée à une Unité (ou, dans certains cas, à une Région ou au Mouvement fédéral).

• L’uniforme officiel des Routiers Guides inclut un polo orange et la chemise bleu marine.

• Le Routier porte un foulard et les insignes liés à sa Branche.

Le Groupe de la Route

Comment créer une Route ?

L’impulsion peut venir de toi, d’un petit groupe, d’un Staff d’Unité, d’une équipe d’intendants, de « futurs anciens » Animateurs… L’essentiel, c’est l’impulsion et la réponse à lui donner !

Une Route peut démarrer avec un petit groupe de deux ou trois personnes, tant qu’elles sont animées par l’envie de coconstruire des projets concrets et de se mettre au service de la communauté.

Le Groupe grossira au fur et à mesure, selon l’adhésion au projet défini, le bouche-à-oreille, la promotion de ses actions et projets. Dans un souci d’ouverture, la Route se doit d’accepter tout le monde. Toutefois, elle doit veiller à sa santé et cela peut parfois passer par le refus de s’ouvrir trop vite à tous. Dans l’idéal, il est sain de garder un groupe à taille humaine pour éviter les clans, parvenir à connaitre chacun, garder une bonne dynamique, permettre à chacun de faire entendre sa voix, etc.

Construire ensemble

Dès le départ et pour mettre toutes les chances de son côté, il est important que le Groupe définisse :

• ses envies quant aux projets et aux services ;

• les objectifs du Groupe ;

• les contraintes de chacun quant à son investissement et sa participation (en lien avec les études, le travail, la famille, etc.) ;

• une manière de fonctionner, le choix d’un coordinateur et une répartition des tâches ;

• la rédaction d’une Charte et l’ébauche du calendrier de la Route.

Lancer ensemble

Il est essentiel que la Route soit inscrite officiellement dans le Mouvement et donc dans SCRIBe.

• Si les personnes souhaitant créer une Route et toi faites partie d’une Unité : rencontrez le Staff d’Unité pour lui présenter votre projet et vos premières idées et envies. Écoutez son point de vue et ses potentielles conditions. Ensuite vous pourrez faire de même au Conseil d’Unité.

• Si tu n’es plus actif dans une Unité, que tu n’en connais pas autour de toi, visite la page https://www.guides.be/ rejoinslesguides ou contacte l’Équipe de ta Région pour obtenir un contact et présenter ton projet.

• Si ton groupe de Routiers ne souhaite pas être attaché à une Unité – parce que vous êtes issus de différentes Unités, voire de Régions différentes par exemple –, tu peux contacter l’Équipe Fédérale pour présenter ton projet et envisager que ta Route soit reliée au Mouvement fédéral.

Une Route, un concept

En fonction des spécificités de l’Unité, de ses traditions ou de l’histoire du Groupe, la Route peut prendre des formes variées et être soumise à certaines conditions. Par exemple, certains Conseils d’Unité exigent que le Groupe de Routiers soit exclusivement composé d’anciens Animateurs, tandis qu’ailleurs, ce sont les Routiers eux-mêmes qui décident de restreindre l’accès ou d’établir des critères d’entrée particuliers.

Il est essentiel que la Route s’inscrive dans une logique cohérente avec l’Unité et qu’elle s’intègre harmonieusement dans la dynamique.

La place de la Route

Dans l’Unité

Dans l’Unité, on retrouve la Chaumière, la Ronde, la Compagnie, la Chaine… et plus rarement la Route. Elle y a pourtant doublement sa place.

Dernière Branche

La Route est la proposition des Guides pour offrir une autre perspective aux jeunes qui ont l’âge d’entrer dans un Staff, mais qui ne sont pas tentés par l’animation ou préfèrent patienter. Comme les Nutons passent à la Ronde, les Horizons pourraient naturellement se retrouver un jour dans une Route. Il est dès lors essentiel que l’Unité soit sensible à la création d’un tel Groupe s’il n’en existe pas.

Le soutien mutuel

Le foulard de l’Unité donne aux Routiers une identité visible, un lien fort avec leur groupe d’origine et les rend reconnaissables à l’extérieur. Ce signe d’appartenance leur permet de tisser des liens, de s’ouvrir au monde et d’élargir leurs horizons.

La Route, en retour, reste connectée à son Unité. Elle peut lui apporter un soutien ponctuel, l’aider à se relancer ou à se dynamiser. L’Unité peut faire appel à ses Routiers comme force vive – un coup de main ici, deux cuistots là –, même si ce n’est pas la mission première de la Route.

Au Conseil d’Unité

La parole

Pour la Route, le Conseil d’Unité est l’occasion de présenter ses projets aux Staffs, de resituer ses engagements dans le cadre de l’Unité et du Mouvement, de proposer ses services, etc.

Le vote

La Route n’a pour elle qu’une voix unique (contrairement à un Staff où chaque membre représente une voix) en raison du nombre illimité de membres et le poids que pourrait avoir un tel groupe sur les décisions du Conseil.

Toutefois, le mode de fonctionnement peut varier dans les Unités et il appartient au Conseil d’Unité (avec la Route) d’en discuter : est-ce toujours la même personne qui représente la Route au Conseil d’Unité ? Une tournante est-elle envisageable ? Voire une délégation de plusieurs membres ? Ou tous les membres de la Route se déplacent-ils ?

Si la Route missionne un ou plusieurs délégués, il est important que le Groupe se réunisse avant le Conseil d’Unité pour que cette délégation ait toutes les questions et informations en main pour mener à bien sa mission.

Quoi qu’il en soit, tous les Routiers présents au Conseil d’Unité peuvent prendre la parole, comme les autres membres des Staffs de l’Unité.

Un Groupe sans Staff

À la Route, chacun est reconnu comme une personne unique, avec son vécu, ses compétences et sa richesse. Tous les membres sont sur un pied d’égalité et partagent la responsabilité de faire vivre le Groupe. En valorisant les échanges et en s’engageant activement, chacun contribue à la dynamique collective. Cette posture ouvre la voie à une véritable autogestion, tout en continuant à apprendre, à se perfectionner et à grandir ensemble, en équipe.

L’autogestion pour dynamique

L’autogestion permet à un groupe de fonctionner sans hiérarchie fixe, en s’appuyant sur la participation active de chacun. Elle favorise une organisation où les décisions sont prises ensemble, dans un esprit de confiance, de transparence et d’égalité. Les piliers qui la soutiennent sont les suivants :

1. autonomie : la Route prend ses propres décisions et est responsable de ses actions ;

2. responsabilité collective : les décisions sont prises collectivement et les membres partagent les responsabilités ;

3. communication ouverte : les informations circulent de manière transparente pour assurer une compréhension commune et une prise de décision éclairée ;

4. engagement de tous : chaque membre est encouragé à s’impliquer activement dans la gestion du groupe et dans les choix à faire ;

5. égalité : les décisions se prennent de manière démocratique, souvent par consensus ou vote, afin que chaque voix soit entendue et respectée.

Pour favoriser une bonne dynamique au sein de ton Groupe, pense à distribuer les rôles de manière claire quand il y en a besoin (voir « Le projet » p.26).

Coordonner la Route

La Route vit en autogestion et ne cherche ni chef, ni quelqu’un qui commande le reste du Groupe. Mais pour que la Route tourne, il est important de choisir un coordinateur. Administrativement, son nom sera inscrit dans SCRIBe comme «responsable» (pour les assurances, les cotisations, la Déclaration de camp, etc.).

Les missions de ce coordinateur seraient, entre autres, les suivantes :

• rassembler les idées, faire naître les discussions, mener les débats, répartir la parole ;

• stimuler l’équipe, veiller à répartir les tâches et s’assurer qu’elles avancent ;

• s’assurer d’une représentation au Conseil d’Unité.

Pas question de s’imposer, c’est au Groupe entier d’y réfléchir et de le choisir. Il sera reconnu par chacun et se remettra régulièrement en question. Il convient de se donner un délai de fonction, un mandat (un an par exemple).

En ce qui concerne les projets, chaque Routier pourra se proposer comme coordinateur de projet. Retrouve plus d’informations page 26.

Une élection sans candidat

L’élection sans candidat est souvent utilisée dans des contextes autogérés et coopératifs. C’est un mode de décision collective où personne ne se présente à l’avance pour être élu.

À la place, les Routiers proposent librement les noms de personnes qu’ils estiment aptes à assumer les missions et responsabilités de coordinateur.

Ensuite, un processus de discernement (souvent par consentement ou vote ) permet de désigner la personne la plus adéquate.

Pour aller plus loin

Retrouve une fiche pratique sur le sujet en suivant ce lien : https://instantz.org/election-sans-candidat/.

La communication au service de l’autogestion

Dans un groupe autogéré, la communication est absolument nécessaire et dépend de chacun. Retrouve ci-dessous quelques concepts clés pour t’aider à gérer celle-ci.

Les piliers d’une communication efficace

1. La transparence : partager les informations de manière claire et ouverte permet à chacun de comprendre les enjeux, de participer aux décisions et d’éviter les malentendus.

2. L’écoute active : accueillir la parole de l’autre avec attention, sans interrompre ni juger, pour mieux comprendre ses besoins, ses idées ou ses émotions.

3. L’expression claire et authentique : exprimer ses idées, ressentis et besoins de façon honnête, sans agressivité, en utilisant le « je » plutôt que le « tu » (qui est en général ressenti comme accusateur).

4. La bienveillance : créer un climat de respect mutuel, où chacun se sent libre de s’exprimer sans crainte d’être jugé ou rejeté.

5. La Communication NonViolente (CNV) : utiliser une méthode structurée pour exprimer ce que l’on observe, ressent, ce dont on a besoin, et ce que l’on demande, tout en respectant l’autre.

6. La clarté des rôles et des décisions : s’assurer que chacun comprend qui fait quoi, pourquoi et comment, pour éviter les zones floues et les frustrations.

7. Le feedback constructif : donner et recevoir des retours de manière respectueuse, dans une optique d’amélioration continue, sans blâme ni critique destructrice.

La gestion de conflit

Les conflits sont naturels dans tout groupe. Ce qui importe, c’est la manière de les aborder :

• accueillir le désaccord comme une occasion de mieux se comprendre ;

• prendre du recul avant de réagir à chaud ;

• favoriser le dialogue en s’appuyant sur la CNV ;

• faire appel à un tiers neutre si nécessaire, pour faciliter la médiation ;

• chercher des solutions ensemble, dans un esprit de coopération et non de confrontation.

Les moyens de communication

Pour bien fonctionner, un groupe en autogestion doit choisir des outils de communication adaptés à ses besoins :

• réunions régulières pour faire le point et décider ensemble ;

• canaux écrits (mails, messageries, documents partagés) pour garder une trace claire des décisions ;

• outils collaboratifs (tableaux de bord, agendas partagés, plateformes de gestion de projet) pour organiser les tâches et les responsabilités ;

• moments informels pour renforcer les liens et prévenir les tensions.

Les outils de la Route

Pour permettre à ta Route de fonctionner de manière autonome, cohérente et collective, il t’est suggéré de travailler avec deux outils : le programme de l’année et la Charte.

Le programme de l’année Route

Il donne le cap ! C’est la boussole du Groupe. Il permet de donner une vision claire des projets, des temps forts, des rencontres et des objectifs, de structurer l’année autour des moments-clés (réunions, weekends, temps en Unité, actions solidaires, temps de réflexion, etc.) et de favoriser l’engagement de chacun en permettant à tous de se projeter et de s’impliquer tout en assurant une cohérence entre les envies du Groupe, les valeurs de la Route et les besoins de la communauté.

Tenir compte des essentiels

• Les objectifs de l’équipe : rencontre de chacun, ouverture vers l’extérieur, service, etc.

• Le(s) projet(s) choisi(s) : animer la fête d’Unité, partir à la découverte d’un pays étranger, etc.

• La disponibilité de chaque Routier : qui travaille le samedi, habite loin, est aux études, a une voiture, etc.

• Les contraintes extérieures : les réunions des autres Branches ont lieu le samedi, les magasins sont fermés le dimanche, etc.

• Les moyens du Groupe : argent, locaux, effectif, etc.

Choisir les activités

Pour équilibrer la vie du Groupe, le programme prévoira des temps d’action comme des temps d’arrêt.

L’action est un signe de bonne santé d’un Groupe. Les activités menées ensemble créent une ambiance, un esprit d’équipe et aident à souder les membres.

Exemples

- Des activités liées au(x) projet(s) : préparation, prise de contact, vécu, évaluation, etc.

- Des extras : cinéma, weekend à la mer, balade, carnaval, visites, etc.

- La fête d’Unité, la Saint-Nicolas du quartier, les weekends de formation, etc.

S’accorder des temps de pause, ce n’est pas ralentir ou reculer : c’est choisir de se recentrer, de retrouver l’essentiel.

Exemples

- Des moments de réflexion, d’évaluation, de ressourcement pour chacun

- Des temps où le Groupe approfondit un point fondamental

- Des instants Sens et Foi pour se (re)connecter à soi et aux valeurs importantes

- Des rencontres de personnes-ressources qui permettent à l’équipe de progresser, etc.

Établir le programme

L’année Route et le planning des réunions doivent être réalisés parallèlement au planning de l’Unité et aux disponibilités de chacun. Le programme sera fixé pour une période déterminée (au minimum par trimestre pour être efficient) et permettra à chacun de s’organiser pour être présent de façon optimale aux réunions de la Route.

Ce programme est un outil malléable mais fondamental pour permettre au Groupe d’atteindre ses objectifs. Si c’est nécessaire, il peut être modifié en fonction des évènements (maladie, blocus, mariage, etc.), des nouveaux membres…

Attention : il est essentiel que les Routiers se réunissent régulièrement. Trop d’espacement entre les réunions empêcherait de former réellement une équipe.

La Charte

Elle donne le cadre ! Elle reprend les règles de vie du Groupe, est revue chaque année ou dès que le Groupe reçoit un nouveau membre et est signée par tous.

Ses missions principales

• Définir les valeurs, les règles de vie et les engagements que les Routiers choisissent ensemble

• Créer un cadre clair et partagé, propice à l’autogestion et au respect mutuel

• Renforcer le sentiment d’appartenance et la cohésion du Groupe

• Prévenir les conflits, en posant dès le départ les bases de la communication, de la prise de décision et de la gestion des désaccords.

Conseils : pour rédiger une Charte de qualité, il est important de limiter le nombre d’articles, de les rédiger en termes positifs (comportements souhaités) et de formuler les phrases en « je ».

Méthode de Branche

La Route est un chemin d’engagement, de croissance et de sens. Ce chapitre t’aide à comprendre les outils et repères qui jalonnent ce parcours : les objectifs spécifiques des Routiers, les symboles qui t’accompagnent, le sens du service, la gestion de projets, et la progression personnelle. Tu y découvriras aussi des ressources pour te former, développer tes compétences et nourrir ta quête de sens avec l’animation Sens et Foi. Autant de clés pour avancer, à ton rythme, avec conscience et ambition.

Les objectifs de ta Branche

Les objectifs spécifiques du Routier

Les 10 principes pédagogiques

Être un Mouvement d’ouverture

Porter et défendre des valeurs

Proposer une éducation au sens des responsabilités

Permettre la progression dans et par le groupe

Objectifs spécifiques de la Branche Route

• Prendre sa place dans l’Unité

• Développer des compétences relationnelles et interculturelles (parents, Unité, partenaires, etc.)

• Développer la conscience de soi et des autres

• Vivre l’idéal de la Loi Guide au quotidien

• Faire rayonner les valeurs Guides à l’extérieur

• S’engager au-delà de l’Unité et du Mouvement

• Prendre des initiatives et des responsabilités individuelles et collectives

• Développer l’esprit critique et le dialogue constructif

• Prendre conscience de sa progression personnelle

• Vivre des projets en Route

• Favoriser la coconstruction et l’intelligence collective

• S’engager activement dans des projets concrets

Être un Mouvement d’éducation par l’action

Avoir confiance à priori dans l’enfant et le jeune

Être un Mouvement bénévole

Donner la priorité au « plus être » plutôt qu’au « plus avoir »

Prendre une place active dans la société

Permettre à chacun de vivre son chemin de Sens et Foi

• Prendre part à la société

• Développer de nouvelles compétences

• Se former

• Avoir confiance à priori en chacun

• Débattre, modérer et résoudre les conflits

• Rendre service à l’Unité, au Mouvement, à la communauté

• Être vrai

• Renforcer les relations humaines basées sur l’entraide et la solidarité

• Se positionner comme citoyen actif et critique

• Développer une conscience sociale et politique

• Accueillir la diversité des convictions

• Aligner ses choix, ses relations et ses engagements afin d’agir en cohérence avec sa spiritualité et ses valeurs

S’engager à la Route

Les objectifs collectifs et personnels sont nombreux et ambitieux (voir tableau de la page précédente). L’essentiel pourrait se traduire en trois axes.

1. Prendre ta place et t’engager dans la société

Tu choisis de t’impliquer activement dans le monde qui t’entoure, en prenant part à la société de manière concrète et responsable. Tu développes une conscience sociale et politique, apprends à te positionner comme citoyen actif et critique, et fais rayonner les valeurs Guides bien au-delà de ton Unité et du Mouvement. Tu t’engages dans une dynamique d’ouverture et de service, en coconstruisant avec d’autres un avenir plus solidaire.

2. Rendre service

Tu t’engages dans des projets utiles à la communauté, orientés vers les autres et parfois en lien avec des partenaires associatifs. Tu vis pleinement l’entraide et la solidarité, renforces les liens humains et agis concrètement pour un monde plus juste. Par l’action, tu développes de nouvelles compétences relationnelles, interculturelles et citoyennes, tu cultives ton esprit critique et tu apprends à débattre, modérer, résoudre les conflits et coopérer dans l’intelligence collective.

3. Assumer tes choix

Tu apprends à mieux te connaitre, à prendre conscience de ta progression personnelle et à assumer tes choix. Tu développes ta conscience de toi et des autres, affines tes responsabilités individuelles comme collectives, et t’engages dans un dialogue constructif avec ton entourage. Fidèle à l’idéal de la Loi Guide, tu agis avec authenticité et cohérence, dans le respect de tes valeurs.

L’Engagement

Entrer à la Route est un engagement en soi. Envers soi, le Groupe et la communauté.

Il n’existe pas de cérémonie particulière chez les Routiers pour vivre l’Engagement (ou la Promesse) comme c’est le cas chez les Lutins, les Aventures et les Horizons.

Toutefois, si en Route, vous souhaitez vivre un moment particulier autour de l’Engagement, libre à vous de l’organiser.

Si besoin, retrouve plus d’informations à propos de l’Engagement dans le dossier Vivre la Promesse sur le site Internet des Guides : Accueil > Bibliothèque > 2. Documents pédagogiques > Sens et Foi – Promesse > Vivre la Promesse.

Les symboles de ta Branche

Une devise : « Servir »

À la Route, « Servir » ne se limite pas à rendre service ponctuellement. C’est un engagement, une attitude de vie, un choix conscient de se mettre au service des autres, de la communauté et du monde, avec humilité, solidarité et responsabilité.

Cette Devise guide ton action et donne du sens à ton engagement. Elle rappelle que chaque acte, même modeste, peut avoir un impact. Elle invite à agir avec cœur, à être utile, et à faire une différence, ensemble.

« Servir » en trois dimensions

1. Servir les autres

En s’engageant dans des projets concrets, solidaires et utiles, ta Route répond aux besoins de son entourage, localement ou plus largement. Cela peut aller d’un coup de main dans l’Unité à un projet de volontariat international.

2. Servir le Mouvement

Les Routiers participent activement à la vie du Mouvement Guide, en soutenant les plus jeunes, en partageant leur expérience ou en prenant part à des évènements et des actions collectives.

3. Se mettre au service de soi-même et de ses valeurs

Servir, c’est aussi se construire, apprendre à mieux se connaitre, à grandir en cohérence avec ses convictions, et à devenir un adulte engagé et responsable. C’est une source de développement de compétences variées telles que la gestion de projet, le travail en équipe, et la prise de responsabilités ou d’initiatives. Elle peut aussi faire sens dans une démarche spirituelle et être une manière de vivre sa foi dans des actes concrets de solidarité.

La barrette Route

Chaque Routier porte une barrette orange sur son foulard, symbole d’appartenance à la Branche Route et marqueur de cette étape particulière dans le parcours Guide.

La couleur orange évoque souvent l’énergie, l’engagement, la créativité et la chaleur humaine. Des qualités qui correspondent bien à l’esprit de la Route.

Le Service

Le Service est caractérisé par l’intention de rendre service à la communauté. C’est une action régulière ou ponctuelle tournée vers l’aide aux autres, l’engagement solidaire ou l’utilité sociale.

Quelques idées et pistes

Les Services peuvent être très variés :

• apporter son aide à son Unité (vendre les badges et bandes d’Unité, tenir le stock de seconde main, gérer les petits travaux et le stock de matériel des locaux de l’Unité, etc.) ;

• s’impliquer dans la vie du quartier (faire une animation dans une maison de retraite, nettoyer un quartier ou un espace naturel, tenir un stand à la fête des voisins, participer à la messe de la paroisse locale, etc.) ;

• mener des actions en partenariat avec une association (collecter des vivres pour une banque alimentaire, vendre des produits, etc.) ;

• encadrer des plus jeunes (animer une veillée Nuton, remplacer un Animateur malade, accompagner des groupes de pèlerins, etc.).

Les cinq principes

Un Service est :

• tourné vers l’extérieur et s’insère dans les réalités de notre société.

Le Service est un engagement concret, tourné vers les autres, et pertinent face aux problématiques actuelles. Il ne s’agit pas simplement « d’aider » de manière générale, mais de comprendre le monde, de s’y impliquer activement et d’y apporter une contribution positive ;

• gratuit.

Cela ne veut pas dire qu’il n’a pas de valeur, bien au contraire, mais exprime plutôt un engagement désintéressé, fait par conviction et par solidarité. Il est offert sans attendre de récompense ou de reconnaissance. Il repose sur la générosité, le don de soi, le choix libre de se mettre au service des autres ;

• bénéfique à la communauté.

Le Service apporte quelque chose de concret et de positif aux personnes de cette communauté que ce soit un quartier, une école, une association, une ville, un village, etc. ;

• basé sur un maximum d’échanges entre le Groupe et cette communauté.

Le Service ne se fait pas uniquement « pour » la communauté, mais « avec » elle : il repose sur un véritable dialogue et une collaboration. Les Routiers apprennent autant qu’ils donnent, en écoutant les besoins, en partageant des expériences, et en construisant quelque chose de commun avec ceux qu’ils rencontrent ;

• bénéfique pour chaque membre de la Route et pour le Groupe dans son ensemble.

Le Service permet à chaque Routier de grandir personnellement, en développant son sens de l’engagement, sa capacité d’écoute, son ouverture aux autres et ses compétences. En vivant ce Service ensemble, le Groupe se soude et partage des valeurs fortes. Il construit une véritable unité, fondée sur l’action et l’engagement.

Le projet

Un projet est une activité construite par les membres eux-mêmes, avec un objectif principal clair et menée par le Groupe. Le projet est éducatif (développe des compétences comme l’autonomie, le sens de l’organisation, la coopération, etc.) et vise à vivre une aventure collective. Il dure dans le temps, est composé de différentes étapes et s’évalue pour progresser.

L’année Route est rythmée par une série de projets variés qui peuvent être menés en parallèle tant que les rôles sont distribués et qu’une alternance dans les missions est prévue pour enrichir les compétences de chacun.

La gestion de projets

La gestion de projets, c’est l’art de transformer une idée en réalité, en mobilisant les bonnes personnes, au bon moment, avec les bons moyens.

Les éléments clés d’un projet bien géré :

• un objectif clair : ce que l’on veut atteindre ;

• un planning : quand et comment les étapes vont se dérouler ;

• des ressources : humaines, matérielles, financières ;

• une équipe : avec des rôles définis ;

• un suivi : pour s’assurer que tout avance comme prévu et ajuster si besoin.

Les différentes étapes

CHOISIR

Brainstorming autour du projet

PRÉPARER

Planification du projet

RÉALISER

Mise en œuvre et suivi du projet

FÊTER

Célébration du projet

ÉVALUER

Clôture du projet

Il est essentiel de veiller à ce que les projets menés par la Route aient du sens et permettent à l’équipe d’atteindre les objectifs individuels et collectifs définis en début d’année.

Pour monter un projet, suis les étapes clés suivantes.

1. Choisir

Les idées peuvent venir de partout : une expérience vécue par un premier, une envie de longue date d’un deuxième, la proposition d’un troisième, la lecture d’un article, une proposition glanée en ligne, etc.

Si vous souhaitez ouvrir le champ des possibles, le brainstorming est une méthode très efficace pour stimuler la créativité et faire émerger une masse d’idées. La règle d’or : aucune censure ! Il est important de noter toutes les idées, qu’elles vous paraissent sensées ou saugrenues, réalistes ou peu motivantes. Une fois votre imagination épuisée, chaque Routier exprime ses préférences, le Groupe fait le tri et le projet retenu est approuvé par tous.

2. Préparer

Une fois le projet sélectionné, différentes préparations sont essentielles pour la mise en œuvre de votre projet. Tout ce qui est anticipé est un gain de temps et d’énergie.

- Définir les objectifs : formuler des objectifs à court et long terme, clairs, précis et mesurables (voir page suivante), mais également s’assurer qu’ils sont alignés avec la vision globale du projet.

- Étudier la faisabilité : évaluer les obstacles potentiels (temporels, techniques, humains, financiers) et analyser les chances de succès du projet.

- Planifier les ressources : identifier les ressources nécessaires :

◦ humaines (nombre, compétences, disponibilités, etc.),

◦ matérielles (équipements, lieux, etc.),

◦ financières (budget, financement, etc.).

- Élaborer un plan de projet : détailler les étapes clés, les échéances, les livrables attendus et définir les rôles et responsabilités de chacun. Un programme des rencontres est essentiel.

- Analyser les risques : identifier et évaluer les blocages ou risques potentiels (absence, dépassement de budget, etc.), anticiper des solutions de rechange (remplacement, réorganisation des tâches, économie sur certains postes, refinancement, etc.).

- Préparer le budget : établir un budget prévisionnel réaliste et s’assurer d’avoir les financements nécessaires.

- Communiquer et coordonner : mettre en place une stratégie de communication claire et assurer une coordination efficace avec tous les acteurs (Routiers et partenaires).

3. Réaliser

Une fois le projet lancé, il faut le vivre pleinement ! Le coordinateur du projet veillera à suivre l’avancement du projet pour ajuster le plan en fonction des imprévus. Grâce à l’anticipation de solutions de rechange, il réagira rapidement et efficacement pour minimiser l’impact de ces imprévus sur le bon déroulement du projet.

Le coordinateur communique avec son équipe durant le projet grâce à des réunions d’alignement (pour s’assurer que le projet reste sur la bonne voie), des mises à jour du planning (en fonction des contraintes et imprévus) et en optimisant les ressources (pour maximiser l’efficacité).

4. Fêter

C’est une sorte de point final, de conclusion à la réalisation. C’est le moment de célébrer ce que vous avez accompli et vécu ensemble, mais aussi de convier et remercier tous ceux qui vous ont épaulés et soutenus.

5. Évaluer

Évaluer, c’est prendre du temps pour réfléchir à ce qui a fonctionné ou non dans le projet de manière bienveillante. C’est le moment où, individuellement et collectivement, vous analysez vos actions et votre vécu en les comparant aux objectifs que vous vous étiez fixés. C’est un point de départ pour construire l’avenir et les projets futurs.

• Comment ?

Le coordinateur de projet choisit une technique d’évaluation adaptée au projet et au Groupe. Le Techni’Kit propose des techniques concrètes. Il est disponible sur le site de l’ASBL Résonance et sur leur application.

• Pour quoi ?

- Progresser

- Savoir si les objectifs ont été atteints

- Fixer de nouveaux objectifs (individuels et collectifs)

- Mettre en évidence ce qui fonctionne

- Apprendre de ses erreurs et trouver des solutions alternatives fonctionnelles

- Mieux préparer les activités en fonction des attentes

- Rectifier le tir si besoin

Se fixer des objectifs Établir des objectifs immédiats et des objectifs à plus long terme est essentiel pour maintenir la motivation et la direction du projet, pour le réussir, mais aussi pour progresser, individuellement et collectivement.

1. Déterminer des objectifs généraux : « que voulons-nous apprendre au cours de ce projet ? » et « d’un point de vue personnel, qu’est-ce que je désire apprendre, quelle(s) compétence(s) voudrais-je développer ? »

2. Identifier les objectifs opérationnels : ceux-ci sont la traduction des actions à mener pour atteindre l’objectif général.

En utilisant la méthode SMART, tu t’assures de définir des objectifs clairs et atteignables. Elle permet une meilleure planification, un suivi plus efficace du projet, une motivation accrue de l’équipe et une évaluation plus objective des résultats.

• Spécifique : un objectif doit être précis et détaillé.

• Mesurable : il doit pouvoir être quantifié pour suivre les progrès.

• Adapté/Adaptable : il doit être motivant et stimulant tout en étant ajustable si nécessaire.

• Réaliste : il doit être atteignable avec les ressources disponibles.

• Temporel : il doit avoir une échéance définie.

Une fois les objectifs identifiés et écrits, il faudra les prioriser (classer les objectifs par ordre d’importance et d’urgence pour mieux gérer le temps et les efforts), les évaluer (voire les ajuster si nécessaire en fonction des progrès et des imprévus) et les communiquer à ta Route et autres partenaires, pour obtenir du soutien et des feedbacks.

Différents rôles et missions

Afin de favoriser une bonne dynamique de groupe, les Routiers assument tour à tour différents rôles. Qu’il s’agisse d’un camp, d’un Service, ou d’un projet communautaire, une bonne gestion repose sur la répartition claire de ces rôles, tout en respectant l’esprit collaboratif, éducatif et responsabilisant de la Branche. La proposition suivante est une liste non exhaustive.

Rôles

Coordinateur de projet

Responsable logistique ou intendant

Responsable budget et finances

Responsable communication

Responsable du lien communautaire

Responsable dynamique de groupe et bienêtre

Missions

• Assurer la vision d’ensemble, le suivi du projet et la cohérence avec les valeurs Guides

• Animer les réunions, répartir les tâches, veiller au respect des échéances

• Gérer les besoins matériels, les transports, les lieux, les équipements

• Veiller à la faisabilité concrète du projet

• Établir un budget prévisionnel et suivre les dépenses

• Chercher des financements ou sponsors

• S’occuper de la communication interne et externe (avec les partenaires, l’Unité, etc.)

• Prendre note, rédiger des comptes rendus de réunions ou un carnet de bord

• Gérer les visuels, les réseaux sociaux ou les supports de présentation

• Veiller à ce que le projet reste tourné vers les autres et ait du sens

• Créer et entretenir les contacts avec les partenaires du projet (association, commune, etc.)

• S’assurer que chacun trouve sa place dans le projet

• Favoriser l’écoute et la cohésion

Ces rôles peuvent être alternés , partagés ou adaptés selon la taille du Groupe et la nature du projet. L’objectif est que chaque Routier développe des compétences , prenne des responsabilités et participe activement, dans un esprit d’entraide et de confiance.

Quelques idées et pistes

Les Routiers peuvent s’engager dans une variété de projets enrichissants et orientés vers la communauté :

• des projets sociaux :

- apporter une aide logistique et bénévole à des associations (comme les Restos du Cœur, CAP48, ou Fedasil),

- réaliser une action solidaire avec une autre association (préparer et distribuer des repas, etc.),

- organiser des collectes de fonds (en montant une pièce de théâtre, une brocante, etc.), etc. ;

• des projets environnementaux :

- participer à des campagnes de plantation d’arbres et de restauration des écosystèmes locaux pour lutter contre la déforestation et promouvoir la biodiversité,

- participer à la restauration de sites naturels, la rénovation de bâtiments,

- devenir écocitoyen et mener des actions de sensibilisation à la protection de la nature,

- organiser ou participer à des initiatives de nettoyage des parcs, des plages et des espaces verts pour maintenir la propreté et la beauté de l’environnement,

- contribuer à la protection des animaux (construire des hôtels à insectes avec les Nutons, etc.), etc. ;

• des projets éducatifs :

- organiser des weekends pour des enfants issus de milieux moins favorisés ou précarisés,

- animer des activités pour les enfants du village où se déroule le camp,

- construire une plaine de jeux ou organiser des ateliers de peinture pour repeindre une école, etc. ;

• des projets de service :

- proposer une aide régulière dans une maison de retraite,

- accompagner un groupe de personnes en situation de handicap lors d’activités, etc. ;

• des projets orientés Mouvement :

- organiser le camp d’été (itinérant ou à l’étranger),

- gérer la maintenance des locaux d’Unité, - coorganiser le weekend de Passage de l’Unité, - préparer la fête du jubilé de l’Unité,

- proposer une aide lors d’un évènement fédéral,

- assurer une intendance ou une animation dans un Groupe de l’Unité, etc.

Pense-bête

Pour garantir la réussite de votre projet, il est essentiel de se poser les bonnes questions afin de structurer votre démarche :

• Quel est le but de ce projet ? Quel problème souhaitons-nous résoudre ?

• Quels objectifs voulons-nous atteindre ? Comment les atteindre ? Que faire si nous ne les atteignons pas ?

• Quels sont les résultats concrets attendus ? Que doit-on « livrer » ?

• Qui participe au projet ? Quels sont les rôles ?

• Quelles ressources sont disponibles ? Quels moyens humains, financiers, matériels, logistiques et techniques pourrons-nous mobiliser pour réaliser ce projet ?

• Quelle est la durée du projet ? Quelles en sont les échéances ?

• Quelle est la faisabilité du projet ? Est-il cohérent ? Avons-nous la motivation et les ressources pour le mener à bien ?

• Comment allons-nous communiquer ? Par quels canaux et à quelle fréquence ? Qui est le point de contact ? Comment gérer une situation de crise ?

• Quels obstacles ou risques pourrions-nous rencontrer ? Avons-nous des solutions alternatives ?

• Comment allons-nous évaluer et fêter notre projet ?

La progression

La démarche de progression fait partie de la méthode scoute et Guide développée par les Baden-Powell. Pour viser l’épanouissement de la personne dans tous ses domaines de développement (affectif, physique, intellectuel, social et spirituel), les Animateurs mettent en place une série d’activités et d’expériences qui vont permettre à chaque Animé de progresser à sa manière, à son rythme et en lien avec les objectifs spécifiques adaptés à sa tranche d’âge. C’est évidemment en étant en action et au centre de son apprentissage que chaque enfant grandit et progresse. Cette progression personnelle ne s’applique pas seulement au sein des Guides, elle permet au jeune de se donner des objectifs de vie et d’apprendre à devenir un citoyen actif en acquérant des compétences pour la vie et en s’engageant dans des activités utiles à la société.

À la Route, le Routier vit des moments porteurs de sens qui lui permettent de reconnaitre ses progrès, comme les Animés des autres Branches. Les outils proposés sont simplement adaptés à chaque tranche d’âge et permettent à chaque Guide d’être un acteur conscient de ses progrès.

Prendre confiance en soi à travers le groupe

Prendre confiance en soi grâce au groupe et au sein de celui-ci

Se sentir appartenir à un groupe

Reconnaitre et exprimer ses émotions

Reconnaitre et développer ses aptitudes

Identifier et apprécier les aptitudes des autres

Identifier et expliciter ses émotions

Les zones de compétences

Zone de confort

Prendre confiance en soi Évoluer avec les autres

Développer et partager des compétences

Accepter et exprimer ses émotions

Accepter les émotions des autres

Prendre confiance en soi

Vivre des projets en Chaine

Vivre l’autogestion

Comprendre ses émotions

Apprendre à résoudre des conflits en partageant les émotions et les besoins

Prendre conscience de sa progression personnelle

Vivre des projets en Route

Favoriser la coconstruction et l’intelligence collective

Zone de danger

Zonede challenge

Zone de confort

C’est la zone de la confiance, de la sécurité et des habitudes, dans laquelle la progression est très faible. En effet, quand tu « t’y trouves », tu es certain de produire le résultat attendu, tu es « en maitrise ». En tant que Routier, tu reconnais facilement les limites de ta zone de confort.

Zone de challenge

C’est la zone de défi, l’espace où l’on ose apprendre. Peu importe le résultat : chaque tentative est une occasion de progresser. Tu entres dans cette zone quand tu te dis : « Je ne sais pas si j’y arriverai, mais je vais tenter et sans doute apprendre de cette expérience. » C’est aussi là que nait le plaisir de découvrir, d’explorer de nouvelles compétences. Chaque réussite élargit ta zone de confort… et repousse les limites de ta zone de défi. Mais attention : avancer, oui – se bruler les ailes, non. Il est important de rester à l’écoute de soi pour ne pas franchir la limite de la zone de danger.

Zone de danger

C’est la zone de la panique, de la peur, de l’anxiété où toute progression devient impossible. Si l’objectif choisi est trop difficile à atteindre ou qu’il est imposé, les émotions sont trop fortes et tu ne sais pas comment réagir. Les expériences négatives dans la zone de danger ont par ailleurs tendance à rétrécir la zone de confort et de challenge. Il faut alors réajuster l’objectif en zone de challenge, là où tu progresses.

Évaluer pour progresser

Essentielle pour évoluer, grandir et apprendre de ses erreurs, l’évaluation est le thermomètre de la Route. Elle permet de prendre du recul, cerner et améliorer les différents aspects de la vie de groupe ou des différents projets réalisés. Elle est également un gage d’équilibre et de réussite.

Les sujets à évaluer

Différents points sont à questionner et permettront de déceler si certains ajustements sont nécessaires ou non.

• Le fonctionnement de la Route et sa Charte :

- Ce que nous vivons correspond-il toujours aux objectifs que nous nous sommes fixés ?

- Correspond-il toujours à la proposition Route ?

• Le programme de la Route : les activités et projets réalisés et la pertinence des projets suivants :

- Avons-nous réalisé ce que nous avions décidé ?

- S’il y a eu des modifications, les avons-nous choisies ou subies ?

- Avons-nous adapté le programme ou avons-nous radicalement changé d’orientation ?

- Comment anticiper cela pour la suite ?

• Le relationnel (la place et l’épanouissement de chacun au sein de la Route) et la dynamique de groupe :

- Quel a été notre degré de participation ? Individuellement ? Et collectivement ?

- Où en sommes-nous dans sa réalisation ?

- Atteindrons-nous l’objectif fixé ?

- Quelle est notre relation avec chacun? Quelle est ma place dans l’équipe ?

- Quelle est notre motivation face à notre engagement ?

- Quelle est notre degré d’ouverture vis-à-vis des autres ?

• L’évolution de la Route au regard des objectifs fixés en début d’année, etc.

Des techniques pour évaluer

Pour évaluer les différents aspects de la vie de Route, pense à varier les techniques. Assure-toi que celle que tu choisis est adaptée au sujet que tu souhaites aborder et à ton public. Retrouve de nombreuses techniques dans le Kit’éval du Patro (disponible sur son site Internet) ou dans le Techni’Kit de l’ASBL Résonance (disponible sur son site Internet ou son application).

Des étapes pour évaluer

Quelle que soit la technique d’évaluation choisie, il faudra quelqu’un pour l’animer. Une bonne évaluation repose sur une communication efficace. L’animateur veillera à ce que chacun puisse s’exprimer et obtenir des autres une écoute attentive et objective.

1. Cadrer : il est important de préciser le sujet de l’évaluation. Cela évitera notamment les diversions et permettra à l’animateur de ramener les participants au sujet avec plus d’autorité.

2. Resituer : chacun possède sa propre image d’un évènement, d’une situation. L’animateur veillera d’abord à resituer le contexte et à rappeler ce que l’équipe a vécu. Ensuite, le groupe précisera les éléments objectifs (faits et non des opinions) sur lesquels baser l’évaluation.

3. S’interroger : évaluer, c’est questionner l’expérience vécue. Cela passe par un retour réfléchi à partir de questions ciblées, préparées avec soin par l’animateur pour être claires, précises et ouvertes, sans orienter les réponses. Il est essentiel de respecter les limites d’autocritique, les rythmes et la sensibilité de chacun : tout le monde ne se sent pas prêt à tout partager. Certaines questions pourront donc rester personnelles. Ce temps de réflexion est essentiel. Il permet aux plus réservés de formuler leurs idées et à d’autres de murir leur pensée. Il faut donc veiller à offrir, sur le moment, un espace et un temps suffisants pour que chacun puisse s’exprimer à son rythme.

4. Élucider : à partir des réflexions individuelles, le groupe pourra analyser la situation en profondeur. Chacun exprimera son point de vue et le confrontera à ceux des autres pour faire émerger un consensus. Cela permettra d’identifier les éléments en jeu et de mieux comprendre les faits. L’animateur veillera à ce que toutes les voix soient entendues et à maintenir une lecture objective, sans basculer dans l’interprétation.

5. Évaluer avec discernement : il s’agit d’examiner les faits à la lumière des objectifs fixés, sans chercher de coupables. On analyse les actions, non les personnes, en relevant erreurs et réussites. Il est normal de questionner certains comportements sans les approuver. Attention aussi à ne pas rejeter la faute à l’extérieur : chaque situation comporte des nuances qu’il faut reconnaitre pour progresser ensemble.

6. Réajuster : adapter la suite du projet en fonction de l’analyse précédente :

• modifier les moyens si ceux-ci se sont révélés insuffisants ou inadaptés ;

• revoir l’objectif si le projet initial était irréaliste ;

• relancer la dynamique si les moyens sont adéquats et que l’objectif reste pertinent.

La progression du Routier ou le bilan de compétences

Cette démarche est basée sur une autoanalyse objective de ton parcours, tes expériences, tes compétences techniques, tes aptitudes personnelles et sociales, tes intérêts et tes motivations.

Pour toi

Le bilan de compétences renforce la connaissance de toi-même, ta prise de recul et ta capacité à te présenter. Il te permet d’identifier tes forces et atouts, tes défis ou faiblesses et de définir des objectifs personnels. Cet exercice peut être utile pour les jeunes Routiers en passe d’entrer dans la vie professionnelle.

Pour ta Route

Cartographier les compétences du Groupe peut vous aider à définir les rôles de chacun, pour l’année ou pour un projet en particulier. Divers outils permettent d’évaluer la complémentarité au sein d’une équipe, dans divers domaines. L’un d’eux, appelé le CIRCEPT – contraction de CIRculaire et conCEPT – a été développé par le sociologue Michel Fustier*. Grâce à cet outil, vous visualiserez facilement la manière dont vos compétences individuelles nourrissent le Groupe.

Il s’agit de déterminer les compétences à évaluer, apprécier son niveau de compétences personnel pour chaque domaine de 1 (peu compétent) à 10 (en maitrise) et reporter cela sur un schéma en étoile où chaque branche représente un axe de compétence.

Le résultat étant très visuel, il sera donc facile de repérer les compétences maitrisées et les axes de souffrance. Si l’équipe montre une faiblesse pour la gestion des chiffres, une aide peut être demandée à quelqu’un d’externe qui maitrise le sujet (un Chef d’Unité par exemple) pour augmenter les compétences individuelles et collectives.

Exemple pour un Staff fictif composé de quatre personnes : Sibylle - Marine - Pauline - François-Xavier

A. Communication orale 8 – 3 – 5 – 7

B. Communication écrite 5 – 9 – 8 – 3

C. Esprit de synthèse 10 – 6 – 9 – 5

D. Compétences médicales 1 – 5 – 9 – 5

E. Gestion des chiffres 4 – 1 – 3 – 4

F. Gestion administrative. 6 – 10 – 6 – 8

G. Esprit organisationnel 5 - 8 – 8 – 9

H. Esprit d’écoute et de médiation- 2 – 5 – 8 – 8

I. Créativité 7 – 7 – 8 – 10

J. Compétences artistiques 4 – 7 – 6 – 9

*Cet outil a été mis au point par le sociologue Michel Fustier (voir Kaufmann, A., Fustier, M., Drevel, A. 1970. L’inventique. Entreprise Moderne d’Édition).

Les compétences techniques

Aussi nommées « hard skills », les compétences techniques sont des savoir-faire concrets, mesurables et souvent acquis par la formation, l’expérience ou la pratique professionnelle. Elles s’avèrent bien utiles pour les projets de ta Route !

En voici quelques-unes que tu pourrais détenir ou retrouver chez certains membres de ton Groupe :

• Maitrise des outils bureautiques (Word, Excel, PowerPoint…)

• Gestion de bases de données (Excel, SCRIBe…)

• Connaissance des normes de sécurité et de qualité

• Rédaction de rapports ou de comptes rendus

• Utilisation d’équipements ou de machines spécifiques (ex. : outils de construction, de jardinage…)

• Planification et suivi de projets

• Élaboration et suivi de budgets

• Maitrise d’une langue étrangère

• Maitrise des premiers soins

• Techniques d’animation

• Maitrise de la communication et des médias

Les compétences interpersonnelles

Appelées aussi « soft skills », ou compétences « douces », les compétences interpersonnelles sont souvent difficiles à évaluer quantitativement, mais sont essentielles pour réussir dans un contexte professionnel (notamment dans le travail en équipe, la communication et la gestion des conflits). Elles sont donc utiles à formuler dans le cadre d’une gestion de projet et éventuellement un besoin de formation.

Exemples de compétences interpersonnelles

• Communication : écoute active, expression claire, capacité à communiquer efficacement

• Travail en équipe : collaboration, coopération, gestion des conflits

• Résolution de problèmes : capacité à analyser des situations et développer des solutions

• Gestion du temps

• Leadership : gestion des équipes, motivation, prise de décision, sens critique

• Adaptabilité : flexibilité, ouverture d’esprit, capacité à s’ajuster aux changements

Comment les identifier ?

Interroge-toi sur tes compétences techniques et interpersonnelles, sollicite le regard des autres Routiers et de tes proches sur tes aptitudes relationnelles, et, si besoin, fais-toi accompagner par un professionnel pour un bilan de compétences approfondi.

Comment les développer ?

Forme-toi ! Que ce soit dans le Mouvement ou en dehors, continue à apprendre. En autodidacte, en « cours particulier » ou en t’inscrivant à une formation, poursuis ta quête de compétences.

Se former

Acquérir de nouvelles compétences peut se faire en profitant de l’enseignement d’un expert, en suivant des tutos sur Internet, en autodidacte ou en suivant une formation.

Les Guides te propose différents rendez-vous pour te former.

Les UniFor : les weekends de formation en Unité

L’UniFor est un weekend de formation organisé par le Staff d’Unité pour ses Animateurs et ses Routiers. C’est un temps de formation qui compte dans le parcours de l’Animateur et qui permet d’aborder des thématiques spécifiques aux besoins de l’Unité.

C’est aussi une pause dans l’année, pour se retrouver tous ensemble, consolider les liens entre les encadrants de l’Unité, et renforcer la cohésion, dans un cadre différent et convivial, propice à l’écoute et à la découverte.

Selon les compétences identifiées dans ton Groupe et votre expérience du Mouvement ou de l’Unité, vous pourriez être plus que des participants : pourquoi ne pas proposer votre aide au Staff d’Unité et prendre en charge une Unité de Formation de deux heures pendant le weekend ?

Les Cartes Techniques : les weekends fédéraux de formation

Les Cartes Techniques sont des weekends de formation se concentrant sur des thématiques spécifiques. C’est l’occasion de découvrir les Formations organisées par le Mouvement et d’approfondir tes connaissances dans un domaine particulier (comme le Brevet Européen des Premiers Secours – BEPS – ou les techniques de Woodcraft).

En plus, les Cartes Techniques font partie du parcours de formation pour l’obtention du brevet d’Animateur de centre de vacances (BACV), comme les UniFor.

L’Université Guide : le rendez-vous annuel de formation

L’Université est une journée de formation organisée chaque année par les Guides pour les Cadres du Mouvement, les membres de Staffs d’Unité et les Routiers. En une journée et selon tes envies et tes besoins, tu pourras suivre un ou deux Carrefours de formation choisi(s) parmi une dizaine de propositions et te spécialiser auprès de formateurs experts dans ces thématiques. Lieu de rencontres, d’échanges et de formation continue, l’Université, c’est the place to Guide !

Le retour sur soi : l’Astrolabe

Qu’est-ce qu’un astrolabe ?

Un astrolabe est un ancien instrument de mesure des positions des astres. Inventé en Grèce au IIe siècle av. J-C, il a permis la navigation en mer avant l’invention du sextant. Mais ce sont les astronomes et astrologues arabes qui ont rendu l’usage de cet instrument courant au VIIe siècle.

L’astrolabe est composé d’un disque sur lequel est représentée la position des astres du ciel en projection (un peu comme si on écrasait le ciel à plat). Ce disque peut tourner et l’utilisateur peut faire coïncider les positions des astres dans le ciel avec leur image sur l’astrolabe. Il comporte aussi un rapporteur qui permet de mesurer la hauteur de l’astre dans le ciel.

L’astrolabe était utilisé principalement pour déterminer l’heure du jour (grâce à la mesure de l’élévation du Soleil dans le ciel), l’heure de la nuit (en utilisant une étoile) ou pour déterminer l’heure d’un évènement céleste (comme le lever ou le coucher du Soleil ou de la Lune).

L’Astrolabe : un outil Guide

À l’image de l’astrolabe qui interroge l’espace et le temps pour orienter les navigateurs, l’Astrolabe chez les Guides est une activité d’introspection qui invite chacun à se questionner afin de mieux préparer ses explorations futures.

Le Routier marque une pause, prend le temps de revenir sur ses découvertes passées, de reconnaitre ses forces, et de réfléchir à ce qu’il souhaite encore accomplir ou explorer.

Quand et pour qui ?

L’Astrolabe s’adresse à tous les Guides, quels que soient leur âge ou leur expérience.

Bien qu’il se vive de manière individuelle, il est proposé simultanément à tous les Routiers, pour qu’ils profitent d’une ambiance et d’une dynamique de groupe motivantes.

Cet outil peut être utilisé ponctuellement tout au long de l’année en fonction des activités vécues. À la Route, il est particulièrement recommandé de l’utiliser au début, au milieu et à la fin de l’année, au minimum.

Comment le mettre en place ?

L’Astrolabe est un outil autoportant, mais il est nécessaire qu’un Routier le prépare et l’anime. Rien ne l’empêche de réaliser l’introspection avec les autres Routiers.

Si tu t’en charges, crée une ambiance calme et confortable, propice à la pause introspective : en intérieur, installe des bougies, des coussins et choisis une musique douce ; en extérieur, organise une marche aux flambeaux jusqu’à un point de vue, etc.

Lancement de l’activité : après l’accueil, explique à tous le but de ce moment d’introspection et le déroulement en quatre phases (symbolisant les quatre points cardinaux) – Naviguer, Explorer, faire Sens et Orienter.

Précise la période à laquelle tu vas faire référence : la durée du camp, depuis le début de l’année ou ton arrivée à la Route, ou encore le début de ton parcours chez les Guides.

1. Naviguer : ce premier temps invite à réfléchir sur son parcours personnel, à reconnaitre d’où l’on vient, le chemin parcouru et les apprentissages réalisés en cours de route.

2. Explorer : cette deuxième étape met le projecteur sur le monde de l’invisible et permet d’être à l’écoute de ses émotions ainsi que de celles des autres.

3. Faire Sens : cet axe propose de lier la vie Guide et la vie « civile » en donnant du sens à ton bagage. Il s’agit aussi d’exprimer ses réflexions sur un support (individuel ou collectif).

4. Orienter : cette dernière étape consiste à se fixer un cap, définir ses objectifs personnels, ses priorités et les souhaits pour le futur.

Si l’Astrolabe est bien un moment individuel, chaque Routier doit avoir l’occasion de partager ses réflexions s’il le souhaite. Ce débriefing peut être un moment très riche quant à vos projets futurs en équipe.

Pour aller plus loin

• Les cartes Guid’Émoi peuvent servir d’outil à la réflexion sur les émotions. Contacte le Carrick à l’adresse publications@guides.be pour commander ton jeu.

• Retrouve trois Astrolabes adaptés aux Routiers en annexe de ce dossier (p. 52 à 57).

L’animation Sens et Foi

Les moments Sens et Foi… ce n’est pas une montagne ! D’ailleurs, tu en vis déjà dans ton Groupe pendant un grand jeu, lors de la marche vers le bois, à l’occasion d’une discussion autour du feu, à travers un texte lu ou une chanson entonnée lors d’une veillée… Tout ça, sans t’en rendre compte.

En effet, ces instants Sens et Foi peuvent être organisés comme ils peuvent venir te surprendre. Ce n’est donc pas forcément la messe de l’Unité, mais un chemin de développement spirituel qui se vit dans toutes les Branches.

Pourquoi dit-on « Sens et Foi » ?

Il y a bien une différence entre les deux ! De manière générale, on pourrait l’énoncer comme l’animation spirituelle, mais le concept serait tout aussi flou, non ?

Derrière le mot « Sens », entends le sens que chaque Guide ou que chaque Groupe met derrière ses actions, ses valeurs et l’engagement. Le sens peut donc être commun et partagé, mais aussi personnel. Par exemple :

• Pourquoi le service est-il au cœur de notre action éducative ?

• Est-ce important pour moi d’aider les autres ?

• Quelle est la valeur que j’ai la plus vécue chez les Guides ?

• Quelle place la nature a-t-elle dans mon Groupe ? Pour moimême ?

• Ça veut dire quoi pour moi « s’engager » ?

La Foi, en revanche, est totalement personnelle et vécue de manière différente pour chacun. Chez les Guides, nous avons choisi de revendiquer notre attachement historique aux valeurs chrétiennes tout en ouvrant le Mouvement à toutes les cultures et religions. Ce dernier terme comporte le plus souvent la foi en un ou des dieux. Néanmoins, les Guides intègrent aussi dans ce terme les religions sans dieux, sans idoles, mais non sans valeurs et tout ce qui fait référence à ce qui fait grandir l’humain et l’humanité à travers chacun de nous. À travers sa propre quête de sens, chaque Guide est invité à choisir des valeurs et des moyens de s’engager pour un monde plus juste et plus humain. Le Guidisme est donc un espace privilégié pour vivre, découvrir et réfléchir au sens de la vie.

Lumière pour la Paix

Quel est l’intérêt ?

Le Projet pédagogique

Le dixième principe vise l’épanouissement spirituel de tous les Guides : permettre à chacun de vivre son chemin de Sens et de Foi. Il est donc normal de prévoir des moments ou des activités

Sens et Foi dans ton programme de l’année.

De plus, le principe spirituel fait partie de l’idéal auquel les Guides adhèrent au moment de la Promesse. Il est d’ailleurs symbolisé par l’un des trois doigts levés du salut Guide. Il est donc important de permettre à chaque jeune de s’épanouir dans ce domaine.

Selon l’AMGE (Association Mondiale des Guides et Éclaireuses) dont Les Guides est l’un des membres fondateurs, la spiritualité permet à chacun :

• de réfléchir aux questions ayant trait au moi intérieur ;

• d’explorer les relations avec autrui ;

• d’explorer les relations avec le monde ambiant ;

• d’explorer les relations avec ce qui nous transcende.

En bref

Les animations spirituelles ne sont pas là pour « imposer une croyance », mais pour ouvrir un espace de réflexion, d’écoute, de partage et de sens. Elles aident les jeunes à grandir en humanité, à trouver leur place dans le monde, et à vivre pleinement leur engagement. Les objectifs sont ambitieux.

• Donner du sens au vécu

Les animations spirituelles permettent aux jeunes de prendre du recul, de réfléchir au sens de leurs actions, de leur engagement, de leurs relations aux autres et à la nature. Cela aide à ne pas vivre les activités « en pilote automatique », mais à les relier à des valeurs profondes.

• Favoriser l’intériorité et la réflexion personnelle

Dans un monde souvent bruyant et rapide, ces temps offrent un espace pour se poser, se recentrer, réfléchir.

C’est un moment de calme, de partage sincère, qui aide à mieux se connaitre et à écouter ce qui se passe en soi.

• Éveiller à la dimension spirituelle de la vie

Quel que soit le chemin de chacun (croyant, en recherche, non-croyant), l’animation spirituelle ouvre une porte vers la dimension invisible mais essentielle de la vie : les questions de sens, de transcendance, de foi, de fraternité universelle, etc. Elle invite à se poser les grandes questions : pourquoi je suis là ? Qu’est-ce qui me rend heureux ? Qu’est-ce que j’attends de la vie ?

• Créer du lien au sein du Groupe

Une animation spirituelle bien menée peut renforcer la cohésion du Groupe, en créant un espace de parole libre, de confiance et de partage de valeurs. Elle aide à forger une communauté unie, où chacun peut s’exprimer et être écouté.

• Faire le lien avec les racines du Mouvement

Comme beaucoup de mouvements de jeunesse, les Guides ont des racines spirituelles et religieuses. L’animation Sens et Foi permet de se reconnecter à cet héritage, tout en l’adaptant à la diversité et aux questionnements d’aujourd’hui.

Et à la Route ?

Le dixième principe pédagogique invite les Routes à proposer à chacun un espace pour chercher, questionner ou approfondir ce qui donne du sens à sa vie. Il ne s’agit pas de dicter une réponse, mais d’accompagner une démarche personnelle, unique, parfois croyante, parfois non – mais toujours tournée vers une vie plus intérieure, plus réfléchie, plus alignée.

Soutenu par le cadre bienveillant de la Route, le Routier explore ce qui fait sens pour lui, respecte la diversité spirituelle et vit de manière cohérente avec ses convictions.

À la Route, permettre à chacun de vivre son chemin de Sens et de Foi se traduit par deux objectifs.

Accueillir la diversité des convictions

• Reconnaitre que chacun arrive avec son propre chemin spirituel : croyant engagé, en recherche, agnostique, d’une autre religion, ou encore traversant des doutes

• Créer un climat d’écoute, de respect et d’échange

• Pouvoir grandir ensemble, même si nos croyances sont différentes, tant qu’on partage des valeurs humaines profondes

Aligner ses choix, ses relations et ses engagements afin d’agir en cohérence avec sa spiritualité et ses valeurs

• Chercher une harmonie entre ce que l’on pense, ce que l’on ressent et ce que l’on fait, afin de rester fidèle à soi-même

• Laisser sa spiritualité et ses valeurs guider ses choix, ses relations et ses engagements, pour agir avec cohérence et intégrité

Comment la mettre en place ?

L’animation Sens et Foi, comme toutes les animations Guides, part de l’action, de ce qui est expérimenté au cœur de la vie quotidienne. Elle prend vie à travers les échanges et le partage, en s’appuyant sur l’imaginaire, les symboles et le cycle d’apprentissage de David Kolb*. Pour un apprentissage complet, un passage par chacune des phases est recommandé, quelle que soit la phase de départ.

Le rôle de l’animateur de la séance est de fixer des objectifs clairs : « que voulons-nous vivre ? » ; « quelles valeurs voulons-nous approfondir ? » ; « quel questionnement peut nourrir les Routiers ? » ; etc.

Expérience

Ré f l e x noi noixennoC iéRevn s t i s s ement

Phase 1 : l’expérience

Dans la vie quotidienne ou les activités vécues à la Route, des questions peuvent apparaitre spontanément. Ces activités peuvent aussi avoir été planifiées par le Groupe dans le but de fournir des occasions de développement spirituel et faire émerger des questions.

Phase 2 : la réflexion

Cette phase consiste à poser un regard sur l’action, à découvrir et partager des valeurs. C’est observer ou remarquer consciemment, poser des questions et développer un vocabulaire adéquat pour y répondre.

Cette étape est primordiale après l’action : si vous ne prenez pas ce temps de réflexion, ce n’est pas une animation Sens et Foi, juste une activité.

Phase 3 : la connexion

Connecter, c’est créer du lien entre ce qu’on a appris aux Guides grâce aux échanges et le monde réel.

Phase 4 : le réinvestissement

Réinvestir, c’est mettre en pratique ce qu’on a appris et modifier notre ancien comportement.

La Route participe à une journée de service auprès d’une association locale (ex. : aide alimentaire, maraude, distribution de vêtements, animation dans un centre d’accueil, soutien scolaire…).

Pendant le Service, chaque Routier vit une réalité différente selon son rôle (intendant, relationnel, logistique, administratif), les personnes rencontrées, et les situations sociales visibles ou implicites (familles migrantes, sans-abris, personnes âgées isolées, jeunes décrocheurs...).

À la suite de cette activité de service, vous organisez un temps de réflexion : qu’est-ce qui m’a interpellé ? choqué ? touché ? Ai-je observé des situations d’inégalité ? Comment ont-elles été prises en compte par les membres de notre Route ? Qu’est-ce que ça m’a appris sur la différence entre égalité et équité ?

Chacun nomme ce qu’il a perçu : injustice, stigmatisation, traitement différencié, besoin spécifique, dignité, écoute…

C’est le moment de tisser des liens personnels, de connecter l’expérience de terrain à la réflexion de fond, aux valeurs du Guidisme et éventuellement à des références spirituelles (selon les convictions de chacun). Les échanges continuent et relient cette expérience au monde plus large : où ces mêmes inégalités se retrouvent-elles dans notre société (école, emploi, logement, santé…) ? Comment le regard que je porte sur les bénéficiaires du Service évolue-t-il ? En quoi ce Service me me confronte-t-il à mes privilèges ou à mon confort ? Quelle est la place que je donne à la justice dans mes choix quotidiens ?

La Route choisit de formuler une action, personnelle ou collective, à mettre en œuvre à la suite de ce que ses membres ont vécu : certains souhaitent adopter un comportement plus juste dans leurs relations, d’autres ont envie de sensibiliser des personnes tierces à la notion d’équité, un trinôme de Routiers veut construire un projet qui s’attaque à une inégalité identifiée (par exemple : organiser un atelier « identifie tes compétences et rédige ton CV » pour des jeunes en difficulté, un projet artistique avec des personnes sans domicile.).

* David A. Kolb est un pédagogue et écrivain américain dont les travaux portent surtout sur l’apprentissage par l’expérience.

Des

de thématiques

L’émerveillement

La spiritualité

La solidarité

Le partage

La vérité

La vocation

Le pardon

L’équité

L’amour

Le temps

Le sens

L’amitié

Garde en tête que le rôle de l’animateur Sens et Foi se limite à éveiller les consciences dans cette recherche de Sens et de Foi, pas d’avoir les réponses à toutes les questions ni de tenter d’unifier la pensée du Groupe.

Pour aller plus loin

• Retrouve un exemple d’animation Sens et Foi adaptée aux Routiers en annexe 4 (p.58) de ce dossier.

• Retrouve des informations supplémentaires et d’autres idées d’animations concrètes dans le dossier Animer Spi des Scouts et Guides pluralistes (www.scoutspluralistes.be).

• Retrouve également des idées d’activités concrètes dans les fiches « Sensaction » sur la plateforme de partage des Scouts Baden-Powell de Belgique (https://partage.lesscouts.be).

Camp et international

Le camp est un moment fort de la Route, construit autour d’un projet collectif porteur de sens. Qu’il se vive en Belgique ou à l’étranger, il se prépare avec rigueur, ouverture et engagement. Ce chapitre t’aide à structurer ton projet et t’invite à explorer les nombreuses opportunités internationales offertes aux Routiers.

Camp en Route

Le camp Route, si vous en organisez un, c’est probablement le temps fort de votre année. Après une année d’étude ou de travail, partir ensemble quelques jours, c’est une expérience inoubliable de vie en communauté.

Le projet de camp

Le camp Route, c’est avant tout un projet d’équipe. Il tient compte des objectifs que le Groupe s’est fixés. Plus le projet est ambitieux, plus la préparation s’étalera sur l’année. Certes, vivre un camp international demande une planification et une préparation différentes d’un camp itinérant de quatre jours dans les Groupes de l’Unité… Toutefois, un camp reste un projet d’envergure qui nécessite un investissement de chacun.

Le choix, la préparation et la réalisation d’un camp doivent être éclairés par les valeurs de notre Mouvement et par certaines bonnes pratiques. Pour maitriser celles-ci, les Guides t’encouragent à te poser certaines questions essentielles que tu retrouveras dans le Passeport à l’Horizon, en annexe 5, p. 59.

Quel que soit le projet de ta Route, déclare ton camp !

Les contraintes

Les Routiers sont souvent aux études ou engagés dans la vie active. Pas toujours évident de trouver le créneau pour partir ensemble. Assurez-vous donc de prendre en compte toutes les contraintes liées aux demandes de congé, engagement dans un job d’étudiant, secondes sessions, etc.

Rappelle-toi que l’essentiel réside dans le temps passé ensemble, et non dans la récolte d’argent pour diminuer le prix du camp. L’objectif est-il de partir loin ? longtemps ? de faire des rencontres ? de vivre une expérience internationale ? Évalue la richesse que peuvent t’apporter une semaine sur la côte espagnole, un camp itinérant ou des échanges avec d’autres Groupes.

Choisir le projet

L’importance des objectifs

Choisir un projet de camp est un moment important pour la Route. Il doit permettre aux Routiers de rêver, de s’ouvrir et de découvrir.

Le camp doit avoir du sens pour chaque membre de la Route. Le projet doit donc s’ancrer dans les objectifs fixés dès le début de l’année et tenir compte des compétences de chacun.

Les objectifs du camp pourraient être :

• rencontrer l’autre ;

• s’amuser ;

• vivre une expérience intense en Groupe ;

• se dépasser ;

• soutenir ou œuvrer pour des enfants ;

• s’impliquer dans l’Unité ;

• agir pour l’environnement, etc.

Un projet en adéquation avec vos objectifs

Les Guides ont plein d’idées de projets de camp à te proposer : la liste est longue, évolutive et loin d’être figée. Mais l’important est de correspondre au mieux à vos objectifs de Groupe. Il ne faut donc pas hésiter à laisser parler votre imagination pour concevoir un projet qui vous ressemble et vous motive vraiment.

Les projets Guides sont avant tout participatifs : il ne s’agit pas de tout faire seul, mais de s’inscrire dans une démarche collective , construite avec les personnes qui accueillent le Groupe. L’action doit avoir du sens localement et s’inscrire dans une certaine continuité.

Quelques idées et types de camp

Camp orienté chantier

• Restaurer un site (rempart, ruines, ferme, etc.)

• Aménager une plaine de jeux

• Créer un potager de quartier

• Faire du jardinage, défricher

• Entretenir un site naturel (plage, parc, réserve naturelle, etc.)

• Créer une fresque participative pour décorer un mur de quartier ou d’école

• Dépolluer une zone sinistrée (ramasser des déchets, etc.)

Camp orienté service

• Travailler dans un home pour personnes âgées ou en situation de handicap

• Aider une maison de jeunes ou une association locale pour un projet

• Récolter et distribuer du matériel scolaire

• Participer à une campagne de sensibilisation sur une problématique

Camp orienté animation

• Organiser un mini-camp pour des enfants issus de milieux moins favorisés, précarisés ou dans un centre fermé

• Animer les enfants du village dans lequel vous êtes en camp

• Passer une journée dans chaque camp de votre Unité (ou d’une autre) et y organiser une activité

• Faire du soutien scolaire

• Proposer un spectacle itinérant en y intégrant l’apport d’artistes locaux

Rencontres internationales

• Prendre part à des activités traditionnelles proposées dans le cadre d’une rencontre internationale

• Faire partie d’une Équipe Internationale de Service (IST – International Service Team) qui soutient l’organisation d’un camp international

• Participer à des projets sociaux

• Prendre part à un projet d’une fédération d’un autre pays (surveillance des forêts et des incendies en France, protection des animaux marins en Espagne, etc.).

Les camps itinérants

Toutes les idées proposées ici peuvent se réaliser sous la forme d’un camp itinérant. Réalisez-le à pied, à vélo, en train, en voiture, en patins ou encore à cheval ! L’important est d’avoir un fil conducteur à suivre tout au long du camp. Par exemple, la réalisation d’un reportage photo, vidéo ou radio, ou la rencontre de personnes à chaque halte.

Vivre un projet en Belgique

Notre pays n’est pas très vaste, certes, mais il y a tant de choses à y découvrir et à entreprendre. Chantiers, services, rencontres, le choix de la Belgique ne doit clairement pas être un choix par défaut.

Le choix de rester sur le territoire national peut être dû à la contrainte des agendas et à la durée du camp. Si vous n’avez qu’un créneau de cinq jours, il va être difficile de monter un projet au Togo !

La préparation de camp

Elle a toute son importance pour la réussite de votre projet. Pour vous soutenir et cadrer les camps, les Guides te demandent de respecter trois étapes-clés

1. La Déclaration de camp

• Elle est à compléter dans SCRIBe avant le 1er mars.

• Elle contient toutes les informations capitales relatives au camp et essentielles pour le Carrick (permet le soutien de la Cellule de Crise, le contact avec la commune et la demande de circulation au DNF).

2. La Préparation de camp

• Renseigne-toi auprès de ta Région pour connaitre la date de la remise du document.

• Ce document accompagne l’élaboration de ton projet de camp tout au long de l’année.

• Elle doit être lue et validée par le Staff d’Unité, puis par un Cadre de Région.

3. L’Engagement de camp

• Après validation de ta Préparation de camp, tu signes un Engagement : c’est l’autorisation de partir !

• Il est signé par chaque Routier, le Staff d’Unité et le Cadre de Région.

Vivre un projet à l’étranger

Le monde, vaste territoire à explorer ! Votre préparation de camp sera plus précise encore et les délais sont légèrement différents.

La préparation de camp

Elle a toute son importance pour la réussite de votre projet. Pour vous soutenir et cadrer les camps, les Guides te demandent de respecter six étapes-clés

1. Le dossier Camp à l’étranger

• Cet encodage dans SCRIBe est à faire avant le 1er décembre pour une destination hors Europe, ou avant le 1er mars pour une destination en Europe.

• Il nous informe du projet et de la destination du camp. Il doit être validé par ton Staff d’Unité.

• Si la date du 1er décembre est dépassée, la destination sera limitée à l’Europe.

2. La Fiche partenaire

• Si le projet est lié à un partenaire, complétez et signez ce document, et chargez-le sur SCRIBe le plus tôt possible (date limite : 1er mars).

3. La Déclaration de camp

• Elle est à compléter dans SCRIBe avant le 1er mars.

• Elle contient toutes les informations capitales relatives au camp et essentielles pour le Carrick (permet la validation de votre destination par le Service International et le soutien de la Cellule de Crise)

4. Si votre projet se déroule hors Europe, envoie l’Attestation de participation à la formation préparant au voyage à l’étranger et à la rencontre interculturelle au plus tard le 10 mai.

5. La Préparation de camp

• Renseigne-toi auprès de ta Région pour connaitre la date de la remise du document.

• Ce document accompagne l’élaboration de ton projet de camp tout au long de l’année.

• Elle doit être lue et validée par le Staff d’Unité, puis par un Cadre de Région.

6. L’Engagement de camp

• Après validation de ta Préparation de camp, tu signes un Engagement : c’est l’autorisation de partir !

• Il est signé par chaque Routier, le Staff d’Unité et le Cadre de Région.

Farde à formulaires Animateur Horizon/Routier

• Retrouves-y toutes les informations concernant les documents de camp indispensables ou sur le site Internet des Guides : www.guides.be.

• Retrouves-y aussi toutes les informations concernant la logistique de camp : les assurances, l’assistance à l’étranger, la location de véhicules, etc.

Les opportunités internationales

Participer à un camp international, c’est bien plus qu’un simple voyage : c’est une expérience de vie, une aventure humaine à l’échelle mondiale. Ces évènements rassemblent des milliers de jeunes du monde entier autour des valeurs du Guidisme et du scoutisme. Ces camps internationaux offrent aux Routiers une occasion unique de vivre une expérience enrichissante à l’étranger, de rencontrer des jeunes de tous horizons, de découvrir d’autres cultures et de s’engager dans des projets porteurs de sens.

Ces opportunités ont généralement des objectifs communs :

• favoriser l’ouverture interculturelle ;

• partager des idées, des traditions, des repas, des rires, etc. ;

• encourager l’engagement citoyen et solidaire ;

• développer l’autonomie et l’esprit d’équipe ;

• vivre une aventure humaine forte.

Chaque camp propose cependant des modalités pratiques différentes : lieu, dates, conditions d’inscription, thématiques spécifiques, etc.

Le Roverway

Le Roverway est un rassemblement international organisé conjointement par les Régions Europe de l’ OMMS (Organisation Mondiale du Mouvement Scout) et de l’AMGE (Association Mondiale des Guides et Éclaireuses), destiné aux Branches ainées.

Public

Le camp est ouvert aux jeunes âgés de 16 à 22 ans et réunit environs 6 000 personnes.

Si tu as plus de 22 ans, tu peux vivre l’aventure autrement, en rejoignant l’International Service Team (IST). Que tu sois passionné par la logistique, l’animation, l’intendance ou la sécurité, il y a une place pour chaque profil ! Des espaces de détente et des activités spécifiques sont également prévus pour les volontaires, car le plaisir reste au cœur de l’expérience.

Tu peux choisir de vivre ce camp avec ta Route ou de t’y engager seul et réaliser un projet personnel. Dans ce cas, tu rejoindras une nouvelle patrouille composée d’autres jeunes Belges du contingent, pour une aventure tout aussi riche et stimulante.

Fréquence

En général, tous les trois ans. Il est parfois avancé ou repoussé d’un an pour donner la priorité aux camps mondiaux.

Particularités

• Devise : Oser partager

• Thèmes : environnement, société, culture, engagement, etc.

• Organisation : patrouilles belges intégrées dans des groupes internationaux appelés « paths » (sentiers), phases itinérantes et camp fixe

Informations

Retrouve les informations sur le site bilingue du contingent belge : www.roverway.scoutsgroep.be.

Le World Scout Moot

Le Moot est un grand rassemblement international destiné aux Scouts et Guides âgés de 18 à 25 ans. Il réunit jusqu’à 7 000 jeunes adultes du monde entier pour vivre une expérience unique internationale de scoutisme et de Guidisme.

Public

Les participants ont entre 18 et 25 ans et rejoignent une patrouille internationale : un petit groupe composé de dix Scouts et Guides venus d’autres pays. Ensemble, ils vivent le quotidien, partagent leurs cultures, leurs langues, leurs idées et développent une réelle fraternité mondiale.

Les plus de 26 ans peuvent participer au Moot en tant que volontaires et vivre aussi cette expérience en patrouille internationale.

Fréquence

Le Moot est organisé tous les quatre ans.

Particularités

• Activités variées : sport, culture, spiritualité, engagement

• Fraternité mondiale et échanges interculturels

Informations

Rejoins la page https://www.scout.org/fr/que-faisons-nous/evenements-scouts-mondiaux/moot-scout.

Le World Scout Jamboree

Tous les quatre ans, près de 40 000 Scouts et Guides venant de 160 pays se réunissent pour former un immense camp international : le World Scout Jamboree. C’est le plus grand évènement scout de la planète ! Vivre un Jamboree, c’est se faire des amis par-delà les frontières, découvrir de nouvelles cultures et devenir un véritable citoyen du monde !

Public

Les participants ont entre 14 et 18 ans

Les plus de 18 ans peuvent participer au Jamboree en tant que volontaires au sein de l’IST (International Service Team) qui assure le fonctionnement du camp, ou du CMT (Contingent Management Team) pour l’encadrement du contingent belge. Ces deux équipes sont composées de Routiers, Animateurs et autres Cadres de nos mouvements.

Fréquence

Le Jamboree se déroule tous les quatre ans.

Particularités

• Activités en continu, journée culturelle, stands internationaux

• Journée d’échanges culturels : chaque pays y partage sa musique, sa cuisine, ses traditions, etc.

Informations

Retrouve les informations sur la page https://www.scout.org/fr/ que-faisons-nous/evenements-scouts-mondiaux/jamboree-scout ou sur le site Internet des Guides : www.lesguides.be.

Les jamborees nationaux

Les jamborees nationaux sont de grands rassemblements scouts ou Guides organisés par une fédération nationale dans son propre pays. Ils offrent une expérience similaire aux jamborees mondiaux, mais à une échelle nationale ou régionale, tout en restant ouverts à des délégations étrangères invitées.

Informations

Il te faudra faire quelques recherches sur Internet pour trouver les opportunités selon ton ou votre projet ou contacter le Service international par mail à l’adresse international@guides.be.

JOTA–JOTI :

le Jamboree sur les Ondes et sur Internet

Le JOTA–JOTI (Jamboree on the Air – Jamboree on the Internet) est le plus grand évènement scout connecté au monde. Chaque année en octobre, durant trois jours, des millions de Scouts et de Guides de tous horizons se donnent rendez-vous en ligne ou sur les ondes radio pour échanger, tisser des liens et vivre la fraternité internationale.

Grâce aux radios amateurs et aux outils numériques, tu peux rencontrer des jeunes d’autres pays, découvrir de nouvelles cultures et développer une communication interculturelle riche de sens. Au programme : des activités originales, interactives et collaboratives, qui allient techniques traditionnelles de nos mouvements et compétences du XXIe siècle.

Le JOTA–JOTI, c’est aussi un moment pour vivre concrètement les valeurs du scoutisme et du Guidisme, te sentir partie prenante d’un mouvement mondial et t’ouvrir à une citoyenneté sans frontières – bien au-delà de l’écran ou des ondes.

Intéressé ?

Plus d’informations sur https://www.scout.org/fr/que-faisonsnous/evenements-scouts-mondiaux/jota-joti.

Les propositions de l’AMGE

L’Association Mondiale des Guides et Éclaireuses propose différentes opportunités à saisir comme devenir bénévole pour elle ou vivre un évènement dans l’un de ses Centres mondiaux. Ce sont des lieux de rencontre et de partage pour les Guides et Éclaireuses du monde entier. Leur environnement unique permet aux jeunes de vivre des expériences enrichissantes, développer leurs compétences et renforcer leur capacité à agir. Ces centres les accompagnent pour devenir des acteurs du changement, prêts à s’engager et à construire ensemble un monde plus juste et solidaire.

Depuis 1932, les cinq Centres mondiaux – Notre Chalet, en Suisse ; Nuestra Cabaña, au Mexique ; Pax Lodge, au RoyaumeUni ; Sangam, en Inde et Kusafiri, le centre mobile de la région Afrique – ont mis en œuvre des programmes, des évènements et des activités pour plus de 200 000 Guides et Éclaireuses d’organisations membres du monde entier.

Intéressé ?

Retrouve plus d’informations sur le site Internet de l’AMGE (www.wagggs.org) ou sur la page https://worldcentres.wagggs. org/about/.

Tu pars en Erasmus ?

Si tu files vers d’autres horizons pour tes études, pourquoi ne pas prendre contact avec un groupe Guide local et prolonger ton expérience sur place ? Pour obtenir de l’aide dans tes recherches, contacte la Team internationale à l’adresse : team.internationale@guides.be.

Délégation belge pour Chypre

Ton avenir dans le Mouvement

Ton parcours chez les Routiers touche à sa fin, mais tu veux continuer à t’investir chez les Guides ?

Coordination d’équipe, animation, organisation d’évènements, médiation... Autant de nouvelles compétences que tu peux acquérir ou partager. Les Guides te proposent de poursuivre ton parcours !

Deviens Animateur

Cet engagement te permettra de vivre une expérience unique et fondatrice pour ta vie future. Devenir Animateur, c’est être présent pour tes Animés, les écouter et les aider à s’épanouir pleinement. C’est t’amuser tout en prenant des responsabilités.

En t’engageant dans un Staff, tu soutiens les projets de ton Groupe et ceux portés par ton Unité.

Tu peux également suivre le parcours de formation des Guides pour obtenir le brevet d’Animateur en centre de vacances (BACV).

Retrouve toutes les informations nécessaires dans l’onglet « Animateur » du site Internet des Guides ou dans le Vadémécum Toi, Animateur dans la bibliothèque en ligne.

Rejoins un Staff d’Unité

C’est une belle manière de continuer à t’investir, en soutenant les Animateurs, en partageant ton expérience Guide et en accompagnant les membres de l’Unité ainsi que les parents.

Les rôles au sein d’un Staff d’Unité sont variés et complémentaires :

• coordination des activités et des équipes ;

• soutien aux Staffs de Branche ;

• gestion administrative, financière et logistique ;

• communication avec les parents ;

• organisation d’évènements d’Unité.

Un engagement riche de sens, au service de ton Unité et du Mouvement.

Retrouve toutes les informations nécessaires dans l’onglet « Staff d’Unité » du site Internet des Guides ou dans le Vadémécum Toi, Staff d’Unité dans la bibliothèque en ligne.

Deviens Cadre de Formation

Tu aimes les nouvelles rencontres et tu as encore beaucoup d’idées à partager avec de futurs Animateurs ? La Formation est faite pour toi ! Les Cadres sont des piliers essentiels du Mouvement : grâce à eux, chaque année, des dizaines d’Animateurs sont formés, inspirés et brevetés.

Former, c’est concevoir une animation stimulante et riche de sens. C’est croire en la puissance du collectif, s’en nourrir et grandir grâce aux expériences partagées. C’est aussi évoluer personnellement, reconnaitre la richesse des liens entre générations d’Animateurs et croire en ta capacité à transmettre, incarner et faire vivre les valeurs du Mouvement.

Retrouve toutes les informations nécessaires dans l’onglet « Cadre > Cadre de Formation » du site Internet des Guides et découvre la ForFor, la Formation des Cadres de Formation.

Pour aller plus loin

Retrouve plus d’informations sur la page Rejoins les Guides en suivant ce code QR.

Rejoins l’Équipe de ta Région

Notre Mouvement compte dix-sept Régions et chacune est chapeautée par un Coordinateur de Région, entouré de Cadres de Région et de personnes-ressources.

En Équipe, les Cadres de Région mobilisent leurs compétences (projets, gestion, médiation, organisation, mentoring, communication, recrutement…) pour accompagner efficacement les Unités et leurs Staffs. L’Équipe de Région soutient ses Unités en cas de difficulté (conseils, médiation, aide financière) et assure le lien entre celles-ci et le Mouvement.

Les Cadres de Région participent aussi à l’évolution des Guides en représentant leur Région aux Forums et aux Assemblées Générales.

Retrouve toutes les informations nécessaires dans l’onglet « Cadre > Cadre de Région » du site Internet des Guides ou dans le Vadémécum Toi, Cadre de Région dans la bibliothèque en ligne.

Découvre les organes

fédéraux

L’Équipe Fédérale

L’Équipe Fédérale, à la tête du Mouvement, est garante des valeurs fondamentales du Guidisme. Composée de bénévoles élus pour quatre ans, elle définit la stratégie et la pédagogie. Si tu es tenté par l’expérience, écris à l’Équipe Fédérale à l’adresse info@guides.be.

Le Conseil d’Administration

Le Conseil d’Administration (CA) est un lieu de gouvernance où chacun s’engage à titre personnel, en mettant ses compétences, son énergie et sa vision au service du projet associatif.

Les mandats sont individuels et ne débutent pas tous en même temps : cela permet une transmission fluide entre membres, une continuité dans les décisions, et un équilibre entre mémoire collective et idées nouvelles.

Tu souhaites contribuer autrement à la vie de l’ASBL ?

Tu veux mettre ton expérience, ton regard ou tes compétences (gestion, finances, juridique, animation, communication…) au service d’un projet collectif ?

Tu peux candidater pour rejoindre le CA, en envoyant ta lettre de motivation et ton CV à l’adresse ca@guides.be. Le CA te rencontrera ensuite et proposera ta candidature à l’Assemblée Générale (AG) si elle est retenue. La prise de fonction est effective au moment d’une AG de l’ASBL. Comme pour d’autres organes ou instances du Mouvement, cette fonction n’impose pas de limite d’âge, tant que les deux tiers du CA ont moins de 35 ans. Il ne s’agit pas simplement de « remplacer quelqu’un », mais bien de faire équipe, en assumant un rôle actif dans une gouvernance qui évolue au fil du temps et des personnes qui s’y impliquent.

Annexes

Ce chapitre rassemble des outils concrets et inspirants pour enrichir ta Route : propositions d’Astrolabe, fiche d’activité Sens et Foi, etc. Autant de ressources pour t’aider à vivre pleinement ton engagement et approfondir ta démarche personnelle.

Annexe 1 : Proposition d’Astrolabe – Le pavillon

Mise en place

45’

Cette activité est autoportante ou dirigée par un animateur de séance. Quel que soit le mode d’écoute de l’histoire qui suit, choisis un lieu paisible et une ambiace confortable pour cette activité d’introspection.

Matériel

• Texte de l’histoire ou matériel pour l’écouter (casque audio en solo ou enceinte en groupe)

• Matériel de base pour dessiner

Histoire à écouter

Si tu as choisi l’activité autoportante, suis le code QR ci-contre pour entamer le voyage aux confins de tes pensées.

Histoire à lire

Imagine-toi sur un grand navire fendant les flots. C’est un voilier gigantesque dont les mâts semblent toucher le ciel. Tout autour de toi, tes compagnons s’affairent. Chacun sait ce qu’on attend de lui. Cela fait quelque temps que tu navigues à bord de ce bateau. C’est un fier vaisseau qui a traversé d’innombrables tempêtes, qui a visité de multiples contrées et qui a été le théâtre de nombreuses aventures.

En ce moment, la mer est calme et le voyage se passe bien. Tu entends les vagues clapoter sur la coque, le vent souffler dans les voiles et le pavillon claquer au vent. Le soleil brille et la vie semble douce pour l’équipage.

Mais petit à petit, le temps se couvre et les nuages se font de plus en plus menaçants. Au loin, le ciel devient noir et le vent redouble d’intensité. Les éclairs zèbrent le ciel et le tonnerre se met à gronder, de plus en plus proche, de plus en plus fort. Toi et le reste de l’équipage savez ce que vous avez à faire. Chacun se précipite pour limiter les dégâts, mais, malgré tous vos efforts, la tempête ne peut être évitée et elle finit par s’abattre avec violence sur le navire. En un instant, le voilier se retrouve pris en plein cœur de l’orage, les vents se déchainent et rugissent. Les vagues atteignent des hauteurs impressionnantes et s’écrasent sur le pont avec fracas. La violence de l’orage parait ne vouloir jamais prendre fin.

Après un temps qui semble long comme l’éternité, un rayon de soleil te parvient à travers l’épaisse couche de nuages. La force du vent diminue. Les vagues se font de moins en moins impressionnantes. Peu à peu, le calme revient et avec lui le silence. Tu te remets peu à peu de tes émotions, tout comme tes compagnons, heureusement sains et saufs.

Malheureusement, le navire s’est échoué sur un banc de sable. Par chance, il n’y a aucun dégât important à déplorer. Il y a bien un cordage ou l’autre à renouer et quelques draps à essorer, mais rien qui pourrait vous empêcher de continuer votre voyage. En levant les yeux, tu remarques que le pavillon a disparu, c’est le seul à ne pas avoir survécu à la tempête.

Le temps d’inspecter le navire, la nuit a pointé le bout de son nez. Pour repartir, vous avez besoin que la marée monte. Cela n’arrivera pas avant demain matin. Vous voilà obligés de passer la nuit sur place. Tant mieux ! Tu as devant toi quelques heures de répit.

Cette épreuve t’a épuisé, mais tu es incapable de dormir. Pour te remettre de tes émotions, tu te glisses hors du bateau, sans bruit, pour ne pas réveiller tes compagnons. Tu te dis que profiter de l’air frais et marcher sur la plage te fera du bien. Après quelques minutes, tu décides de t’arrêter et de t’asseoir un instant.

Le sable est froid et humide, mais ce n’est pas désagréable dans la tiédeur de la nuit. La brise est douce et chaude. Le ressac des vagues ressemble à une envoutante mélodie. Au-dessus de toi, la voute céleste est splendide. Tu n’as jamais vu un ciel étoilé aussi beau que ce soir. Il n’y a pas une lumière pour déranger le spectacle. Après de longues minutes de contemplation, tu te couches sur le sable et tu fermes les yeux. Tu te sens bien, apaisé, serein.

Tu laisses vagabonder tes pensées. Elles te mènent au début de ton voyage. Tu penses au moment où tu as embarqué sur le bateau, à tout le chemin que tu as parcouru. Aux aventures que tu as vécues, aux gens que tu as rencontrés, aux découvertes que tu as faites tout au long de ces journées de navigation.

Pause réflexive

Raviver tous ces souvenirs qu’ils soient bons ou plus difficiles te donne envie de poursuivre ton exploration. Maintenant que tu te rappelles de tout, tu laisses parler tes sentiments, tes émotions.

Tu prends le temps de réfléchir à comment tu te sens à l’intérieur de toi, quelles émotions te parcourent après ce long voyage dans ta mémoire.

Pause réflexive

Petit à petit, tu prends conscience de ton évolution. Tu regardes la personne que tu étais et celle que tu es maintenant. Définitivement, ce voyage a une influence sur ta vie. Tu es devenu une personne différente, plus grande, plus mature. Tu développes tellement de compétences, tu fais grandir tes forces, tu apprends à accepter tes faiblesses. Tu es devenu un membre de l’équipage à part entière sur lequel les autres peuvent compter.

Pause réflexive

Tu réalises que tu as bien grandi tout au long de ton périple. Et pourtant, tu n’es pas encore arrivé au bout de ton voyage. Il te reste surement des tonnes d’expériences à vivre, de nombreuses aventures à créer. Tu sais que demain, lorsque la marée sera montée, le voyage reprendra. Il est grand temps de réfléchir à ce voyage, au cap que tu souhaites atteindre. Des envies, tu en as plein. Il est temps de se diriger vers ces iles lointaines dont tu as toujours rêvé.

Pause réflexive

De longues minutes s’égrènent. Perdu dans tes pensées, tu n’as pas vu le temps passer. À l’horizon, le soleil se lève. La marée monte. Dans quelques heures, le voyage pourra reprendre. Tu te lèves, respires profondément et retournes vers le bateau. Au milieu de ton chemin, tu aperçois quelque chose qui flotte à la surface, ballotté par les vagues. Tu t’approches. Il s’agit du pavillon du bateau. La tempête n’a pas été tendre avec lui, il est en lambeaux. Tu as quelques heures devant toi. Et si tu en créais un nouveau ? Tu te précipites vers le bateau, fouilles quelques caisses et déniches un morceau de tissu qui sera parfait. Tu esquisses tes premiers traits et, petit à petit, le nouveau pavillon prend vie sous tes doigts.

Voilà, il est fini. Il ne reste plus qu’à l’accrocher. En tirant la drisse, tu regardes ton pavillon s’élever le long du mât. Il flotte fièrement.

Entretemps, la marée est remontée et tout l’équipage est prêt à embarquer. Le voyage peut maintenant reprendre son cours…

Ton pavillon

Pour prolonger cette introspection et garder une trace de ce moment, de tes pensées et du cap que tu aimerais suivre, voici quelques questions qui t’aideront à construire ta réflexion et créer ton pavillon personnel.

• Pourquoi ai-je choisi d’intégrer la Route, que voulais-je y faire ?

• Quelles sont mes forces, mes compétences, mes talents ?

• Qu’est-ce que j’apporte à la Route, à mes coéquipiers, à mon Unité ?

• Quelles sont mes envies pour cette année, quelles actions voudrais-je mener ?

• Quel cap voudrais-je prendre pour la suite, quelles compétences ai-je envie d’acquérir ?

Quelques conseils

Ose être créatif : pour ton pavillon, tu peux choisir sa forme, sa taille, le matériau, les couleurs, etc. Intègre les différents éléments auxquels tu as réfléchi ; une qualité que tu aimes chez toi, ta force, un trait de personnalité, ta motivation, tes apports, ton cap pour le futur, l’une de tes fiertés Guides, etc.

Annexe 2 : Proposition d’Astrolabe – Le temps

« Le secret du bonheur, c’est de savoir tirer parti du temps que l’on a. »

Robert Baden-Powell

Sujet

Cet Astrolabe propose un chemin de réflexion sur notre rapport au temps :

• le temps qui file et celui que l’on cultive ;

• le temps que l’on subit et celui que l’on choisit ;

• le temps des horloges et celui de l’âme.

Matériel

• Un support symbolique par Routier (montre, carte, etc.)

• Feuilles A4

• De quoi écrire et dessiner

• Un panneau ou une toile

• Fil ou corde (pour la clôture)

• Quelques pinces à linge

Mise en place

Cette activité est autoportante mais nécessite une préparation.

• Privilégie une ambiance : en extérieur (balade au lever ou coucher du soleil, pause silencieuse dans un endroit paisible, etc.) ou en intérieur (lumière douce, cliquetis d’un vieux réveil, sabliers, guirlandes, musique au piano lente et enveloppante, etc.).

• Prépare les questions de réflexion (sur de petits papiers ou quatre affiches) et dispose-les (dans quatre grands bols ou sur les murs de la pièce, de différentes pièces, sur le sol, etc.). Veille à respecter le déroulement des quatre étapes.

Déroulement

Chaque participant reçoit ou choisit un support symbolique : une montre cassée, une carte avec une représentation du temps qui passe, une carte du jeu Dixit qui inspire le Routier quand on lui parle du temps, etc.

Naviguer : Mon histoire avec le temps

Nous ne vivons pas tous le temps de la même façon, ni avec les mêmes rythmes, ni avec les mêmes évènements. Cette première étape propose d’observer et de prendre conscience de la manière d’habiter le temps. C’est une manière de se réapproprier son histoire, d’en reconnaitre les étapes, les saisons, les cycles. C’est admettre aussi que parfois, on ne contrôle pas le temps, mais on le subit ou on est transformé par ce qu’il apporte. Questions introspectives :

• Quels temps forts ont marqué mon année ? Et mon parcours à la Route ? Quelles décisions ou étapes clés m’ont marqué ? (un choix, un engagement, un départ…)

• Y a-t-il eu des moments suspendus, des accélérations, des creux ?

• Ai-je tendance à vivre dans le passé, le présent ou l’avenir ?

• Ai-je parfois eu l’impression de perdre mon temps ? D’en gagner ? Ai-je eu parfois l’impression de me perdre, ou de me retrouver, dans ce flux ?

• Est-ce que certains moments ont marqué un avant/après dans ma vie ? (deuil, blessure, rencontre…)

• Qu’est-ce que je choisis de garder du temps qui est passé ? Chaque Routier trace une ligne du temps sur une feuille, en marquant cinq moments clés du passé récent (le Groupe s’accorde sur un laps de temps : l’année écoulée, le temps du camp, depuis l’entrée à la Route, etc.).

Explorer : Le temps intérieur

Nous avons tous un temps intérieur : un tempo personnel pour comprendre, décider, créer, recharger, guérir. Cette deuxième étape propose de prendre conscience de son rythme, de ses besoins, de ses urgences ou de ses lenteurs. L’objectif est d’écouter son propre tempo intérieur, et nommer ses équilibres ou déséquilibres temporels, dans un monde qui ne laisse pas toujours place à cela.

Questions introspectives :

• Est-ce que je respecte mon propre rythme, ou suis-je dans la course ?

• Suis-je plutôt rapide ou lent dans mes décisions ?

• Ai-je tendance à vouloir tout faire tout de suite ? Ou à laisser le temps faire ? Qu’est-ce que je choisis de garder du temps qui est passé ?

• Ai-je besoin de solitude ? De silence ? De mouvement ? De projets ?

• De quoi ai-je manqué ? (temps pour moi, reconnaissance, repos…)

• Quels moments m’ont nourri ou usé ces derniers mois ?

• Qu’est-ce que je ressens comme urgent en ce moment dans ma vie ?

• Est-ce que je m’accorde le droit de prendre mon temps ?

• Est-ce que je me sens en décalage avec le rythme des autres ? Comment je le vis ?

Après cette deuxième phase d’introspection, chacun va fermer les yeux et observer une minute de silence complet (vraiment 60 secondes), puis se questionner : comment ai-je vécu ce silence ? (Court ? Long ? Douloureux ? Reposant ?) Que m’a-t-il révélé de mon rapport au vide, à la pause, à l’ennui ?

Faire Sens : Quel temps je choisis de vivre

Nous n’avons pas toujours la main sur le temps qui passe, mais nous pouvons choisir comment nous l’habitons. Donner du sens à son temps, c’est choisir ce qu’on cultive, c’est décider ce qui a de la valeur dans son emploi du temps, c’est prendre conscience de ce qui a de l’importance pour soi.

Questions introspectives :

• À quoi est-ce que je consacre mon énergie chaque jour ?

• Qu’est-ce qui est vraiment important pour moi ?

• Est-ce que le temps que je consacre à ces choses reflète leur importance ?

• Est-ce que mes priorités sont visibles dans la façon dont je gère mon temps ?

• Dans mes journées ou mes semaines, qu’est-ce qui me prend beaucoup de temps ? (le travail, les écrans, mes engagements, le transport, etc.)

• Est-ce que je donne du temps à ce qui me rend vivant, à ce(ux) que j’aime ? À quoi aimerais-je consacrer plus (ou moins) de temps ?

• À quoi voudrais-je dire « oui » plus souvent ? Et « non » ?

• Est-ce que j’ai du temps pour le silence, la prière, la contemplation, la créativité, le service, ou d’autres formes de sens ?

• Comment le Guidisme m’aide-t-il à redonner du sens au temps vécu (service, action, pause, prière, amitié, nature…) ?

• Est-ce que mon emploi du temps reflète mes valeurs profondes, ou bien des contraintes extérieures ? Est-ce que je me sens aligné ?

Faire Sens, c’est choisir un cap, sans tout maitriser. Il ne s’agit pas de tout chambouler, mais de mettre en lumière ce que je veux préserver, renforcer ou ajuster (Par exemple : « J’aimerais avoir du temps chaque semaine pour créer. » ; « Je veux garder du temps pour des engagements concrets et solidaires. » ; « Je décide de ralentir sur certaines choses qui ne me nourrissent plus. » ; etc.).

Pour rendre tout ceci plus concret, propose l’exercice collectif suivant.

Sur un panneau ou une toile, chacun écrit ou dessine ce à quoi il souhaite consacrer du temps (une cause, une personne, un projet, une habitude, lui-même, etc.). Formez ainsi une horloge symbolique avec vos engagements autour d’un centre commun.

Orienter : Choisir ce que je fais de mon temps

Après avoir analysé le chemin parcouru (Naviguer), ton rythme intérieur (Explorer), ce qui a du sens pour toi (faire Sens), vient le moment de donner une direction à ce que tu veux vivre à partir de maintenant. Cette dernière étape te propose de transformer ta prise de conscience en décision, de poser un acte pour que le temps qui vient ressemble davantage à ce que tu veux vivre. En te posant les questions introspectives suivantes :

• Quel temps est-ce que je veux créer dans ma vie demain ? Plus calme, plus engagé, plus aligné ?

• Qu’est-ce que je veux changer, renforcer ou commencer dans ma gestion du temps ?

• Quelle habitude ou changement concret puis-je mettre en place ?

• Comment puis-je faire plus de place à ce qui compte vraiment pour moi ?

• Quelle priorité oubliée voudrais-je remettre au centre ?

Au verso de ta carte symbolique ou sur un morceau de papier, écris l’engagement que tu souhaites prendre. Par exemple, « À partir d’aujourd’hui, je choisis de prendre le temps de… » :

- respirer, appeler mes grands-parents, ne rien faire, lire, créer, prier, rêver, être avec…

- écrire une lettre ou passer un appel à quelqu’un que je néglige.

- bloquer un moment régulier pour une activité qui me ressource.

- prendre un vrai temps de pause chaque semaine sans écran.

- dire non à une chose qui me prend du temps mais ne m’apporte rien.

- faire de la place à l’imprévu, à la rencontre, à la lenteur.

Clôture

Pour terminer cette activité, voici une proposition visuelle facile à mettre en place et qui offre un sentiment d’unité dans la diversité des engagements.

• Installez le fil entre deux branches, le long d’un mur, etc. (selon le lieu où vous vous trouvez). Celui-ci symbolise le temps qui passe : ce que chacun a traversé, vit aujourd’hui, et vers quoi il se dirige.

• Un par un, les Routiers viennent accrocher leur intention, leur engagement sur le fil. Chacun peut simplement nommer son geste à voix basse ou garder le silence selon l’ambiance souhaitée.

• Une fois tous les papiers accrochés, vous regardez ensemble ce fil du temps partagé, témoin des engagements de chacun.

« Prends ton temps, mais n’en perds pas. »

Robert Baden-Powell

Déroulement

Naviguer : Reconnaitre ma flamme intérieure

Annexe 3 : Proposition d’Astrolabe – La lumière

intérieure

Sujet

60’

Cet Astrolabe propose un chemin introspectif autour de ce qui t’anime profondément , de ta manière d’ inspirer les autres , et de ce que tu fais briller dans le monde , souvent sans t’en rendre compte.

Matériel

• Une enceinte et de la musique douce

• De quoi écrire

• Des morceaux de papier en forme de flamme

• De petits carrés de papier calque

• Des morceaux de papiers en forme d’étoile

• Une lanterne (en papier par exemple) pour la deuxième étape

• Une bougie par Routier

Mise en place

Cette activité est autoportante mais nécessite une préparation.

• Soigne l’ambiance : installation confortable, musique d’ambiance permettant l’introspection, lanterne allumée au centre du cercle.

• Prépare les questions de réflexion (sur des feuilles, des nappes, à tirer dans un bocal, etc.) et dispose-les (différents coins de la pièce, sur différentes tables, dans différentes pièces, etc.). Attention à respecter le déroulement des quatre étapes.

Dans un premier temps, chacun réfléchit à son parcours et à quels moments il s’est senti utile, inspirant ou porteur de sens pour lui ou pour les autres.

Pour aider la réflexion, quelques questions introspectives ont été préparées :

• Qu’est-ce qui m’a donné de la force cette année ? Quelles ont été mes sources d’énergie ?

• Est-ce que j’ai déjà perçu une « lumière » en moi dans certaines situations ?

• Quand ai-je éclairé un autre (par une écoute, une parole, un acte, un exemple) ?

• Qui m’a aidé à raviver ma flamme quand elle faiblissait, à me remotiver ?

Pour fixer cette réflexion, de petites flammes en papier sont à disposition et chaque Routier y écrit trois mots qui symbolisent ce qui lui donne de l’énergie intérieure (valeurs, personnes, activités, convictions…).

Explorer : Ce qui éteint ou voile ma lumière

La deuxième étape de réflexion personnelle consiste à nommer ce qui nous freine, nous empêche d’avancer librement ou les obstacles parfois invisibles sur notre chemin.

• Qu’est-ce qui me fait douter de ma valeur ou de ma capacité à rayonner ?

• Quels sont les masques ou les protections que je porte parfois ?

• Quelles sont les blessures, les peurs ou les obstacles qui me freinent ?

Pour symboliser ces freins, chaque Routier les représente sur de petits morceaux de papier calque (peur du jugement, fatigue, solitude, etc.). Puis, chacun déchire ou découpe une ouverture dans ce filtre, symbolisant une volonté de laisser passer un peu de lumière malgré tout, avant de le coller sur la lanterne en papier.

Faire Sens : Mon rayonnement

C’est le moment d’interroger la trace qu’on laisse autour de soi, et la signification qu’on lui donne.

Chaque Routier est invité à réfléchir à la manière dont il inspire son entourage et au sens qu’il donne à son rayonnement, ce que cela signifie pour lui.

Les questions à disposition :

• Qu’est-ce que je transmets naturellement autour de moi ?

• Est-ce que je prends conscience de mon impact dans mes choix, mes gestes, ma présence ?

• Qu’est-ce que la Route m’apprend sur le fait d’être inspirant dans un collectif ?

• En quoi la lumière intérieure est-elle aussi une responsabilité ?

Chaque Routier dépose sa flamme en papier dans un cercle au centre du groupe et allume sa bougie (ou sa lanterne) afin de former une constellation de lumières.

Orienter : Choisir d’oser briller

L’idée est de se fixer un cap et choisir quelle lumière on souhaite cultiver, quelle personne inspirante on souhaite devenir…

Questions introspectives :

• Quelle qualité, quelle énergie ai-je envie de faire grandir ?

• À qui ai-je envie d’offrir un peu de cette lumière ?

• Quelle action simple puis-je poser cette semaine pour nourrir ma lumière ou celle d’un autre ?

Sur un papier en forme d’étoile, chaque Routier écrit son souhait, son engagement personnel. Par exemple, « je choisis d’éclairer le monde par… » et complète par : ma patience, mes idées, ma joie, ma douceur, mon engagement, etc.

Clôture et partage

Pour terminer cette activité, chaque Routier choisit un autre membre du groupe et lui transmet symboliquement un mot, une qualité, ou un souvenir positif lié à son rayonnement. Il est possible de choisir plusieurs personnes, ou son voisin de droite, etc., pour s’assurer que tous reçoivent un message de gratitude.

Exemples :

• Je veux te dire que ta capacité à écouter avec sincérité éclaire souvent nos discussions.

• Ta persévérance m’inspire. Même dans les moments difficiles, tu avances et ça m’aide à ne pas lâcher.

• Tu sais faire briller les autres sans jamais chercher la lumière pour toi. C’est une force précieuse.

• Pendant le camp, tu as toujours été là pour remotiver l’équipe. Ta lumière, c’est ton énergie contagieuse.

Pour aller plus loin

Selon la sensibilité du groupe, le temps à y consacrer ou la manière dont vous aimeriez terminer l’activité, il est possible d’aller plus loin en choisissant une citation, une lecture ou un chant. Ce peut être une manière de clore ou de poursuivre la réflexion collectivement.

Quelques citations inspirantes

« Il y a une étincelle divine dans chacun de nous. À nous de l’allumer, de la faire grandir et de la partager. » – Lady Olave Baden-Powell (cofondatrice du mouvement des Girl Guides au Royaume-Uni)

« Agis dans ton lieu, pense avec le monde. Porte ta lumière là où elle est nécessaire. » – Édouard Glissant (écrivain, poète et philosophe martiniquais)

« Je souhaite pouvoir vous montrer, quand vous êtes seuls dans l’obscurité, la lumière étonnante de votre propre être. » – Hâfez de Shiraz (poète persan)

« On ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux. » – Le Petit Prince, Antoine de SaintExupéry (écrivain, poète, journaliste et aviateur français)

« Notre peur la plus profonde n’est pas que nous ne soyons pas à la hauteur. Notre peur la plus profonde est que nous sommes puissants au-delà de toute limite. C’est notre propre lumière, et non pas notre obscurité, qui nous effraie le plus. […] En nous laissant briller, nous donnons inconsciemment aux autres la permission de faire de même. En nous libérant de notre propre peur, notre présence libère automatiquement les autres. » – Extrait du discours d’investiture à la Présidence (1994), Nelson Mandela (homme politique sud-africain et militant des droits humains)

« La lumière intérieure, ce n’est pas une croyance, c’est une expérience. C’est ce moment où l’on sent que ce que l’on fait est juste, aligné, porteur de sens. Et cette lumière, quand elle rayonne, éclaire aussi les autres. » – Extrait de conférence, Frédéric Lenoir (sociologue, philosophe, écrivain et conférencier français)

Quelques chansons inspirantes

Jean-Jacques Goldman et Michael Jones – Je te donne Bénabar – L’Effet papillon

Maurane et Lara Fabian – Tu es mon autre

Demis Roussos ou Kids United – On écrit sur les murs

Gospel traditionnel – This Little Light Of Mine

Josh Groban – You Raise Me Up

Quelques textes inspirants

Antoine de Saint-Exupéry – Le Petit Prince

Jean Giono – L’Homme qui plantait des arbres

William Ernest Henley – Invictus

Matthieu 5, 14-16 : « Vous êtes la lumière du monde. »

Psaume 119, 105 : « Ta parole est une lampe. »

Proverbes 4, 18 : « Le sentier des justes est comme la lumière de l’aurore. »

Annexe 4 : Sens et Foi – L’héritage

Expérience

Phase 1 : L’expérience

Ce que l’on reçoit, ce que l’on transmet

La Route organise une activité qui a pour objectif de rencontrer des personnes âgées (habitants de longue date du village, agriculteurs à la retraite, anciens combattants, anciens Routiers ou Guides…). Ce peut être un weekend en bivouac dans une région rurale, une journée de service dans une maison de repos, une activité avec un club de seniors, une journée durant le camp, etc.

Des temps d’échange sont prévus autour d’un repas partagé ou lors d’activités simples (jardinage, cuisine, jeux de société…). L’idée est d’écouter leurs récits de vie, leurs expériences, leurs valeurs, ce qu’ils estiment important de transmettre.

Chaque Routier est invité à poser des questions, écouter, prendre des notes, et observer ce qui est exprimé – que ce soit de manière explicite ou implicite – sur les notions d’héritage, de tradition, de transmission, de mémoire.

Phase 2 : La réflexion

Hériter : un cadeau ou un fardeau ?

Après les rencontres, un cercle de parole est organisé avec la Route.

Chacun partage un souvenir, une parole, un geste ou une idée marquante de ce qu’il a reçu durant l’échange. L’animateur de la séance propose des questions pour guider la discussion :

• Qu’ai-je reçu pendant cette rencontre ?

• Qu’ai-je perçu comme un trésor ? Qu’est-ce que j’aurais eu envie de rejeter ?

• Que signifie « hériter » pour moi ? Est-ce toujours positif ?

• Est-ce que je me sens porteur d’un héritage familial, culturel, spirituel ou Guide ? Comment est-ce que je vis cela ?

• Quelle part de moi vient de ceux qui m’ont précédé ? Et qu’estce que je veux transmettre à mon tour ?

L’animateur fait émerger des mots-clés (racines, mémoire, fierté, loyauté, liberté, transmission, rupture, fidélité, transformation, etc.) ou les propose comme amorces, sur des morceaux de papier à tirer dans un bocal.

Phase 3 : La connexion

Héritage et valeurs : quelle place dans ma vie aujourd’hui ?

Le Groupe élargit la réflexion :

• Quels sont les héritages visibles dans notre société ?

→ langue, traditions, institutions, conflits, religions, etc.

• Qu’est-ce que je reçois sans l’avoir demandé ?

→ nom, culture, religion, dette écologique, inégalités, etc.

• En quoi cela me construit ? En quoi cela m’entrave parfois ?

• Comment faire la part des choses entre ce que je veux honorer et ce que je choisis de dépasser ?

• Qu’est-ce que le Guidisme m’a transmis ? Que voudrais-je transmettre aux plus jeunes ?

Selon la sensibilité du Groupe, aborde la dimension spirituelle.

Dans la Bible, l’héritage est souvent lié à une promesse, un lien entre générations, un engagement à faire fructifier ce qui est reçu, comme dans la parabole des talents (Matthieu 25,14-30).

Que faisons-nous des dons reçus ? Sommes-nous appelés à être des « passeurs » ?

Phase 4 : Le réinvestissement

Je choisis ce que je transmets

Le Groupe formule des engagements concrets, personnels ou collectifs :

• écrire une lettre à un ancien (grand-parent, ancien Animateur ou Animatrice, témoin rencontré) pour lui exprimer de la gratitude ou poursuivre un échange ;

• choisir un élément de son héritage qu’on souhaite transmettre à d’autres : une histoire, une recette, une tradition, une prière, une chanson, etc. ;

• proposer un témoignage lors d’un évènement Guide ou paroissial sur ce thème ;

• monter une exposition, une capsule vidéo ou audio « héritages de vie » avec les récits récoltés ;

• s’engager à reprendre cette réflexion chaque année : quels héritages ai-je transmis ou reçu cette année ? Lesquels ai-je fait évoluer ?

Annexe 5 : Passeport à l’horizon

Avec tous les Routiers, posez-vous les questions suivantes. Cochez la puce lorsque vous avez trouvé une réponse qui vous satisfait.

Donnez la priorité au choix du projet plutôt qu’à celui de la destination de camp.

Quels sont les objectifs que votre Route souhaite atteindre pendant l’année et pendant le camp ?

Quelles sont les compétences que vous souhaitez acquérir ?

Que voulez-vous que ce camp vous apporte ?

Qu’attendez-vous de ce projet personnellement ?

Ce projet est-il cohérent avec vos objectifs ?

Quel sens le projet de camp choisi a-t-il pour ta Route ?

Respectez les attentes, objectifs et vision de chaque Routier au moment du choix du projet de camp, de sa préparation et de sa réalisation.

Le projet de camp est un moyen de réaliser les objectifs de chacun. Il doit être choisi par le Groupe.

Chacun d’entre vous a-t-il été invité à partager les objectifs qu’il souhaite atteindre ?

Avez-vous tous pu ou su vous exprimer ?

Le choix du projet est-il validé collectivement ?

En quoi le projet de camp répond-t-il aux attentes de chacun ?

Chaque Routier a-t-il l’occasion d’assumer des responsabilités ?

Présentez votre Groupe et communiquez vos objectifs de manière claire à votre partenaire.

Veillez à communiquer ce que votre Groupe souhaite vivre, apprendre et les compétences qu’il veut mettre en œuvre. Rappelez-vous qu’un partenariat est une relation d’échange.

Quelles sont les idées clés que vous souhaitez partager ?

Votre présentation reflète-t-elle bien les objectifs que vous vous êtes fixés ensemble ?

Prévoyez et vivez des moments d’échanges avec l’environnement et la région qui vous accueillent.

Un échange se prépare : renseignez-vous sur la région d’accueil, les us et coutumes locales, et la manière dont vous serez ambassadeurs de la Belgique et des Guides.

Des temps d’échange ont-ils été prévus dans votre programme ?

Connaissez-vous la culture des personnes qui vous accueillent ?

Savez-vous quels comportements adopter en tant qu’ambassadeurs de la Belgique et des Guides ?

Que savez-vous des réalités locales ?

Comment allez-vous faire face à la différence ?

Globalement, qu’allez-vous apporter et qu’allez-vous recevoir ?

Construisez un projet réalisable d’un point de vue financier.

Quels besoins financiers implique ce projet ?

Comment allez-vous récolter l’argent nécessaire ? Par quelles actions ?

Combien de temps allez-vous y consacrer ?

La récolte d’argent ne prend-elle pas trop de temps ? Risque-t-elle d’empiéter sur la réalisation d’autres projets ?

Chaque Routier participe-t-il financièrement au projet?

Gérez votre temps de manière optimale.

Quelle place accordez-vous à la préparation et à la réalisation de projets pendant l’année ?

Quels objectifs souhaitez-vous vous fixer pour l’année ?

Les réunions programmées vous permettent-elles d’atteindre vos objectifs et de vous préparer efficacement au camp ?

En quoi les compétences acquises et les objectifs atteints pendant l’année vous permettent-ils de vous préparer au camp ?

Transmettez votre expérience et les valeurs que vous avez découvertes lors du camp.

Après cette expérience, qu’avez-vous envie de partager ou de transmettre ?

À qui et comment souhaitez-vous le faire ?

Prenez connaissance du cadre et des normes d’encadrement posés par les Guides.

Référez-vous aux outils pédagogiques et aux documents administratifs à votre disposition (le Code Guide et la Farde à formulaires de l’Animateur Horizon-Routier).

Ressources et bibliographie

Nos autres publications pour te

soutenir

• Le site Internet www.guides.be

• Carnet de camp Horizon/Route

• Carnet de chants Tempo

• Carnet de la Chaine Horizon

• Carnet de l’intendance

• Cartes Guid’Émoi

• Code Guide

• Dossier Anime tes Aventures

• Dossier Anime tes Lutins

• Dossier Anime tes Nutons

• Dossier Comportements prise de tête ? Prise de recul !

• Dossier Cultive le bienêtre dans ton Groupe

• Dossier L’accueil

• Dossier Le jeu et la veillée

• Dossier Les Guides et le handicap

• Dossier Les Guides et la migration

• Dossier Totémisation

• Farde à formulaires Animateur Horizon-Routier

• Jeu Crayons les Guides

• Vivre la Promesse

Bibliographie de référence

Ouvrages

Balises pour l’Animation scoute. (2015). Les Scouts ASBL. Berger, K. S. (2012). Psychologie du développement. Bruxelles : De Boeck.

Beugnies, F., Cambron, X., Hainaut, S., Jonckheere, A., Servais, C., & Wittemans, S. (1999). Carnets de Route. Les Guides Catholiques de Belgique ASBL. 2e édition.

Guidelines on Spiritual Development in the Youth Programme / Scout Learning Zone. (2020). Extrait de https://learn.scout.org/ resource/guidelines-spiritual-development-youth-programme Kit’éval. (2017). Patro.

La Boussole intérieure. (2021). Les Scouts du Canada.

Leu, L. (2025). Manuel de Communication NonViolente : Guide pratique pour individus, groupes et écoles. France : jouence éditions.

Wittemans, S. (2016). Le Tally des Guides Catholiques de Belgique : 1915-2015. Les Guides Catholiques de Belgique ASBL.

Sites Internet

Baheux, T. (2024, 17 septembre). 21 questions essentielles à se poser avant de démarrer un projet. Réussir Ses Projets. Consulté à l’adresse https://www.reussirsesprojets.com/questionsavant-de-demarrer-un-projet/

Belgian Contingent Roverway. (s. d.). Consulté à l’adresse https://roverway.scoutsgroep.be

Cléry, B. (2025, 5 mars). Élection sans candidat·e : pourquoi et comment l’utiliser ? Instant Z. Consulté à l’adresse https:// instantz.org/election-sans-candidat/

Les Scouts Asbl (s. d.). Opportunités internationales. Consulté à l’adresse https://partage.lesscouts.be/international

World Association of Girl Guides and Girl Scouts (WAGGGS). (s. d.). Consulté à l’adresse https://www.wagggs.org/fr

World Scout Jamboree 2023 – Belgian contingent. (s. d.). Consulté à l’adresse https://jamboree2023.be/fr/home-fr

World Scout Jamboree | WOSM. (s. d.). WOSM. Consulté à l’adresse https://www.scout.org/what-we-do/world-scoutevents/world-scout-jamboree

World Scout Moot. (s. d.). Moot 2025 - World Scout Moot 2025. Consulté à l’adresse https://worldscoutmoot.pt

Aide à la rédaction

Ce document a bénéficié d’un appui ponctuel d’outils d’intelligence artificielle pour la reformulation et la synthèse de certaines idées, dans un souci de clarté et de concision.

2e HO - Leuze-en-Hainaut

Des étapes pour grandir

De l’autonomie à l’engagement, les capacités de l’enfant et du jeune évoluent avec lui.

S’intégrer chez les Nutons (5-7 ans)

Le Nuton fait ses premiers pas dans un groupe et vers l’autonomie.

Découvrir chez les Lutins (7-11 ans)

Le Lutin développe ses aptitudes avec et par les autres.

Vivre en équipe chez les Aventures (11-15 ans)

L’Aventure évolue avec les autres.

Entreprendre chez les Horizons (15-17 ans)

L’Horizon vit des projets avec son groupe.

Rendre service avec les Routiers (17 ans et plus)

Le Routier découvre la vie et les multiples routes qui s’ouvrent devant lui.

En Route !

Cette publication rassemble des repères, des pistes et des outils pour vivre pleinement une année Route placée sous le signe du Service, de l’engagement et de l’autonomie. Fidèle à l’esprit de la Route, elle vous accompagne dans la construction de vos projets, personnels ou collectifs, et soutient la dynamique d’un Groupe qui s’organise, décide et agit ensemble.

Nos publications appliquent les recommandations orthographiques de la Fédération Wallonie-Bruxelles. En application de la charte orthographique/grammaticale prévalant en FW-B, pour l’instant, nous utilisons une orthographe où le genre masculin s’utilise aussi pour les ensembles mixtes.

Une publication des Guides Catholiques de Belgique asbl 2025. Dépôt légal : D/2025/13.791/4.

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